AA/Abidjan/Fulbert Yao
Le préfet d’Abidjan a interdit samedi un meeting de « mobilisation » pour le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, organisé par son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), selon un arrêté transmis au média.
Le Préfet Adama Doumbia explique dans l’arrêté, avoir reçu une demande de manifestation du collectif des victimes de la crise post-électorale de 2010-2011, à la même date, au même endroit et aux mêmes heures.
Une situation qui l’a contraint à interdire le rassemblement du FPI pour « risque d’affrontement et de troubles à l’ordre public », a-t-il ajouté.
« Tout ceci relève d’une machination savamment orchestrée afin d’empêcher la tenue du meeting de la paix et de la réconciliation nationale. Nous tenons à rappeler à toutes fins utiles que l’association citée par l’arrêté préfectoral a manifesté publiquement au Plateau, devant le Palais de Justice le Lundi 10 mai 2021, en toute quiétude », a réagi Damana Pickass, vice-président du FPI, et organisateur de la manifestation, lors d’un point de presse samedi.
Il a annoncé par ailleurs le report d’un autre meeting prévu le Dimanche 16 mai 2021 à Bonoua (sud ivoirien)
« dans le même élan de décrispation de l’atmosphère sociale, et pour démontrer sa bonne foi ».
Pour rappel, depuis que la Cour pénale internationale (CPI) a prononcé l’acquittement définitif de l’ancien président, Laurent Gbagbo à la fin du mois de mars 2021, les tractations pour le retour, avec le gouvernement vont bon train.
Au début du mois d’avril, le président Alassane Ouattara a même annoncé que l’État prendrait en charge les frais de ce retour mais aucune date n’a été fixée à ce jour. Toutefois le Fpi continue de mobiliser ses partisans pour réserver un accueil chaleureux à son leader.
De son côté, Le collectif des victimes s’oppose à ce retour. Issiaka Diaby, son président qualifie Gbagbo de « criminel qui doit être livré à la police ».
Agence Anadolou, 15 mai 2021
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