Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a condamné dimanche la violence et la « rhétorique méprisable » qui ont marqué plusieurs manifestations du week-end à travers le pays, après des affrontements entre manifestants pro-Israël et pro-Palestiniens à Montréal.
La pire violence depuis des années, déclenchée par des troubles à Jérusalem, fait rage entre l’État juif et les Palestiniens.
Dimanche, les frappes israéliennes ont tué 42 Palestiniens dans la bande de Gaza, le pire bilan quotidien en près d’une semaine d’affrontements meurtriers.
S’exprimant après des manifestations à Montréal, M. Trudeau a condamné ce qu’il a qualifié de « rhétorique et violence méprisables que nous avons vues dans certaines manifestations ce week-end ».
Tout en insistant sur le « droit de se réunir pacifiquement et de s’exprimer librement au Canada », M. Trudeau a souligné dans un tweet qu’il n’y avait aucune tolérance pour « l’antisémitisme, l’islamophobie ou la haine de quelque nature que ce soit. »
Plus tôt dimanche, la police de Montréal a utilisé des gaz lacrymogènes à la suite d’affrontements entre des manifestants pro-israéliens et pro-palestiniens.
Plusieurs centaines de manifestants, drapés de drapeaux israéliens, s’étaient rassemblés sur une place du centre de Montréal pour exprimer leur solidarité avec l’État juif.
Bien que la manifestation ait commencé de manière pacifique, la tension est montée d’un cran avec l’arrivée des manifestants pro-palestiniens et des affrontements ont rapidement éclaté.
Le SPVM, la police municipale de Montréal, a déclaré les manifestations illégales et des escouades de policiers anti-émeutes sont intervenues, utilisant des gaz lacrymogènes pour séparer et disperser les deux groupes, selon un journaliste de l’AFP présent sur les lieux.
La police a passé une grande partie de l’après-midi à poursuivre les manifestants pro-palestiniens, qui se sont dispersés et regroupés dans les rues commerçantes du centre-ville.
Après les affrontements, la maire de Montréal, Valérie Plante, a déclaré sur Twitter que « manifester est un droit », mais que « l’intolérance, la violence et l’antisémitisme n’ont pas leur place ici. »
« Montréal est une ville de paix », a-t-elle ajouté.
Plusieurs milliers de manifestants pro-palestiniens s’étaient rassemblés samedi dans le centre de Montréal pour dénoncer ce qu’ils qualifient de répression et de « crimes de guerre » israéliens à Gaza.
Lire la suite : Bloqués en Syrie : La situation critique des citoyens canadiens abandonnés
» Israël terroriste « , scandaient certains manifestants, tandis que d’autres brandissaient une banderole sur laquelle on pouvait lire : » Arrêtez le génocide des enfants palestiniens. «
The New Arab, 17 mai 2021
Etiquettes : Canada, Montréal, Palestine, Israël, Ghaza,