DIA-20 mai 2021: Les partis islamistes algériens ambitionnent de connaitre le même destin que le Parti de la justice et du développement ou l’AKP de Recep Tayyip Erdogan, l’actuel président turc. Une ambition qui s’est davantage aiguisée à l’occasion des élections législatives du 12 juin prochain.
Le rêve turc des partis islamistes algériens passe par une victoire aux prochaines législatives. Or, il n’y a aucune comparaison entre les leaders des partis islamistes algériens avec Erdogan.
Ce dernier est un militant au sens propre du terme dans la mesure où il était dans l’opposition avant d’accéder au pouvoir. Mieux encore, il a bénéficie de la légitimité populaire puisqu’il a été élu haut la main.
Quand les occidentaux avaient tenté de le renverser en fomentant un coup d’Etat, le peuple turc est sorti dans la rue pour manifester son soutien à Erdogan. Ce n’est pas le cas des partis islamistes algériens qui se proclament de l’opposition, alors qu’ils bénéficient des subventions d l’Etat. Une opposition au service du Pouvoir pour ainsi dire quand on sait que les partis islamistes ont toujours vécu à l’ombre du Pouvoir.
Pour preuve, les leaders de ces partis n’osent pas manifester auprès du peuple à l’occasion des marches du Hirak. Les présidents et chefs des partis islamistes ont été chassés du Hirak par les manifestants et ce ne sont pas Abderrezak Makri ou encore Aboudjerra Soltani (MSP) qui vont avancer le contraire, eux qui ont été malmenés lors de leurs tentatives de participer aux marches !
En ce sens, la candidature rejetée de la fille de Makri ou la ruée des enfants de Soltani et Bengrina à se porter candidats aux législatives porte un coup à la crédibilité, si crédibilité il y a, de ces partis qui s’illusionnent s’inspirer de l’exemple turc. On serait tenté de parler de mirage au lieu de rêve.
Amir Hani
DIA, 20 mai 2021
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