Le général de corps d’Armée Said Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire a indiqué, ce dimanche à Alger, que les sites et les réseaux sociaux constituent une tribune pour les réseaux du crime organisé, connus pour leur “rancune et leur haine” envers l’Algérie. Il a souligné qu’en dépit de ces attaques le pays a réussi à les contrer et mettre en échec tous leurs plans et complots menés à travers le cyberspace.
Selon Chanegriha, “l’Algérie a connu de nombreuses cyber-attaques qui ont ciblé des sites étatiques et d’autres appartenant à des institutions économiques vitales et stratégiques. Ces attaques se sont intensifiées récemment avec la sortie de notre pays de sa crise et l’amorce de la phase de construction de l’Algérie nouvelle, initiée par Monsieur le président de la République, Chef suprême des Forces Armées, ministre de la Défense nationale”.
Le Général de corps d’armée a souligné que les “sites et les réseaux sociaux ont constitué, ainsi, une tribune pour les réseaux du crime organisé, connus pour leur rancune et leur haine envers l’Etat algérien, pour mener des campagnes subversives visant à porter préjudice à la stabilité et à semer la discorde entre les fils du même pays”, ajoutant que l’Algérie est connu par “ses principes immuables, ses nobles valeurs humines et sa Révolution de libération”.
Dans ce contexte, le Général de corps d’Armée a précisé que “les tentatives de manipulation, la diffusion des messages de propagande, la promotion des idées subversives par ces réseaux ont, clairement, pour objectif de servir des agendas hostiles qui sont désormais démasqués pour tous”.
Il a néanmoins relevé que “grâce” à la prise de conscience des concitoyens et la “mobilisation” de toutes les institutions spécialisées en cyber-sécurité, l’Algérie a réussi à “contrer ces attaques et mettre en échec tous les plans et complots menés à travers le cyberespace”.
Dans cet ordre d’idée, Chanegriha a précisé que ” la mission de protection, de sécurisation et de défense de notre cyberespace est une responsabilité collective, assurée par une stratégie nationale globale de cyber-sécurité, à laquelle nous devons tous adhérer, à commencer par le citoyen, qui doit prendre conscience des dangers du cyberespace et respecter rigoureusement les mesures appropriées lors de l’utilisation des moyens technologiques, en passant par les experts”. Il a indiqué, dans ce sens, que le rôle de ces experts est de “mettre à contribution leurs expériences et leurs points de vue, pour la réussite de cette stratégie nationale”.
M. Chengriha a souligné que cette responsabilité collective touche également les responsables à tous les niveaux qui doivent veiller à “s’adapter en permanence aux évolutions accélérées du cyberespace et à fournir les solutions requises, tant préventives que correctives, à même de préserver notre fonds informationnel, d’une part, et de sauvegarder les droits et la liberté de nos concitoyens, d’autre part”.
L’intervention du chef d’état major de l’ANP a eu lieu lors d’une allocution inaugurale des travaux d’un séminaire intitulé “La Cyber-sécurité et la cyber-défense: Enjeux et défis à la lumière des nouvelles mutations multidimensionnelles” .
Ce séminaire de deux jours, organisé au Cercle national de l’Armée par le département Emploi-Préparation de l’Etat-major de l’ANP, s’inscrit dans le cadre de la promotion et du développement de la sécurité et la défense cybernétique au sein de l’ANP.
Cette manifestation scientifique s’est poursuivie par la tenue de conférences animées par des enseignants universitaires et des spécialistes civils et militaires, axées dans leur ensemble, sur le traitement des différentes approches adoptées dans ce domaine ainsi que sur l’échange de points de vue concernant les enjeux découlant des nouvelles formes de cyber-menaces.
Ont pris part à cette rencontre les ministres de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, de la Communication, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Numérisation et des Statistiques, des Postes et Télécommunications, du Directeur général de l’Institut National des Etudes de la Stratégie Globale, ainsi que les Commandants de Forces et de la Gendarmerie nationale, le Commandant de la 1ère Région militaire, les Chefs de départements et les Directeurs et Chefs des services Centraux au Ministère de la Défense nationale.
Le Jeune Indépendant, 23 mai 2021
Etiquettes : Algérie, réseaux sociaux, Facebook, Twitter, haine déstabilisation, Saïd Changriha,
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