Le nouveau monde l’exige. Plus qu’une simple opportunité, le compter sur soi est la seule alternative qui reste à la nouvelle Afrique marquée au fer rouge de la dépendance coloniale coupable historiquement del’écart de développement. Et, en temps de pandémie, le sursaut collectif se légitime par le choix discriminatoire et inhumain du «nationalisme vaccinal» qui a condamné à la marginalisation de l’Afrique, privée, au nom de la doctrine du chacun pour soi, de son droit le plus absolu à l’accès universel au vaccin.
Cette réalité dramatique confirme la nature inique d’un monde indifférent au sort tragique des plus faibles durement sanctionnés par la faiblesse du système de santé et des infrastructures. Les chiffres sont là pour attester de l’injustice dans la riposte mondiale à la pandémie qui a profité largement aux riches procédant à une vaccination généralisée, quand le continent africain, lui, reste figé sur le seuil de 2%. Il devient évident que, à l’heure de la zone de libre échange africaine dont l’Algérie a été le premier signataire, la solution africaine est la mieux indiquée pour garantir la relance et consolider les bases du marché commun dans un continent à forte croissance.
Le partenariat africain gagnant-gagnant se fonde sur les potentialités existantes dans les domaines aussi variés que l’industrie, l’agriculture, l’agro-alimentaire, les énergies renouvelables. Dans un continent aux échanges commerciaux incroyablement bas, le moment est venu pour mettre sur orbite une relance sûre et durable garantie par les ressources africaines. En modèle consacré d’un partenariat fécond, l’Algérie est l’un des rares pays qui a consenti un investissement conséquent pour la réalisation des bases infrastructurelles profitables aux pays africains, notamment le Sahel. Les perspectives sont prometteuses.
Le lancement du mégaprojet du port d’El Hamdania, considéré comme l’un plus grands projets dans la région méditerranéenne et dans le continent africain, et la création d’un hub aéroportuaire à Tamanrasset destiné au fret et au transport des passagers africains à destination de l’Europe, et inversement, sont des acquis importants qui se greffent sur la réalisation de la route transsaharienne mobilisant 300 milliards de DA et de la fibre optique, reliant Alger à Lagos et l’apport du leader mondial de l’énergie solaire dans la transition énergétique. Le combat africain pour le développement durable est à portée d’un partenariat afro-africain.
Horizons, 26 mai 2021
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