Vers des voyages seulement en cas de nécessité de et vers l’Algérie? Tout porte à le croire si on conçoit le fait que le pays décide de rouvrir partiellement ses frontières pour éviter l’entrée du Variant du Covid-19. Mieux, l’accès des voyageurs en territoire algérien est réglementé comme c’est le cas pour beaucoup d’autres pays. “Mieux que la France ou l’Italie dans le domaine des restrictions de voyage, cela n’existe pas!” avertit un émigré. Conjoncture sanitaire oblige, des mesures exceptionnelles sont prises par les services du Premier ministre. Ces mesures déjà qualifiées de “draconiennes”, dès leur annonce, n’ont pas échappé aux “critiques” des membres de la communauté nationale établie à l’étranger, spécialement l’ex-député Samir Chaabna de l’émigration qui a appelé à un “assouplissement” de ces mesures.
Des expatriés se préparant à entamer les “démarches” courantes pour pouvoir regagner leur pays d’origine, dès l’annonce de la réouverture des frontières et des mesures exceptionnelles de voyage prises, ont vite déchanté, sans se demander pourquoi ils n’étaient pas en mesure d’observer ces restrictions alors qu’ailleurs on trouverait les mêmes restrictions sinon les “pires”. Cet alarmisme de certains voyageurs par rapport aux mesures sanitaires rigides, instaurées par le gouvernement, ne tient pas la route.
La capacité d’observer ces mesures en pleine conjoncture pandémique diffère d’un voyageur à un autre. “Ils veulent tous rentrer normalement comme auparavant au pays alors que la situation sanitaire mondiale n’est plus la même“, confie un responsable bien placé au fait du dossier. Encore qu’ils doivent s’estimer heureux que l’Algérie n’ait pas fermé totalement ses frontières“, reconnaît un homme d’affaire, établi à Marseille qui n’a pas revu sa famille depuis deux ans. Le monde entier s’enfonce dans la prudence devant la “menace” suscitée par les nouveaux variants. Il se démarque progressivement de l’époque faste d’accueil des communautés.
L’Algérie est parmi les pays touchés par la pandémie qui ont instauré leur “ceinture” sanitaire. Le pays n’est pas le seul pays à mettre des restrictions d’entrée sur son territoire. C’est du moins ce qu’a déclaré le Pr Mohamed Belhocine, président de la cellule opérationnelle chargée d’investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques au niveau du ministère de la Santé, qui rappelle «que sur les 221 territoires dans le monde, il y en a seulement 06 qui ont ouvert complètement leurs frontières, il y en a 110 qui sont fermés et 106 ouverts partiellement avec des restrictions».
Désormais, n’est pas voyageur en Algérie qui veut. Le pays n’est pas dans une situation normale. Reçu dans l’émission l’Invité de la rédaction de la radio Chaîne 3, le Pr Belhocine récuse les critiques exprimées au sujet de la récente décision des autorités d’ouvrir partiellement les frontières. «Nous ne sommes pas dans une situation normale, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles», a-t-il dit, en expliquant que si ces dispositions sont prises, c’est pour éviter l’importation des variants de la covid-19. «C’est une situation exceptionnelle et ces mesures ne sont pas les plus draconiennes comparées à celles qui sont en vigueur dans d’autres pays.
Elles sont contraignantes, je le concède, mais il faut les suivre si on veut permettre aux gens de se déplacer en cas de nécessité, tout en préservant l’intérêt général», a encore expliqué le Professeur. «Le risque d’une flambée des cas de contamination est réel et l’exemple de l’Inde est là pour nous le rappeler», insiste l’invité de la Chaîne 3. S’appuyant sur une récente étude, il affirme qu’«en l’absence de vaccination de masse, les seules mesures de limitation de la mobilité humaine restent les seules mesures efficaces».
Le Carreforu d’Algérie, 29 mai 2021
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