90% des familles marocaines contactées par le gouvernement de Ceuta préfèrent que leurs enfants restent en Espagne
-Le service de protection de l’enfance de Ceuta a déjà contacté 79 familles marocaines.
-La police nationale a enregistré jusqu’à présent 920 enfants et adolescents marocains.
-Les mineurs sont répartis sur trois sites
Le service de protection de l’enfance de Ceuta a déjà contacté 79 familles marocaines qui ont des enfants non accompagnés accueillis dans la ville autonome après l’entrée irrégulière massive du 17 et 18 mai, mais seulement six, 7,5%, ont montré de l’intérêt parce que les enfants retournent à la maison et ont été en faveur de leur séjour en territoire espagnol, comme indiqué par des sources de la zone des mineurs de l’exécutif autonome à Europa Press.
La police nationale a jusqu’à présent examiné 920 enfants et adolescents en provenance du pays voisin et a commencé vendredi dernier à pratiquer des tests radiologiques pour déterminer l’âge de ceux qui n’ont aucun document et sur lesquels il existe des doutes quant à savoir s’ils ont réellement moins de 18 ans.
Les techniciens du Secteur des Mineurs et l’ONG Save The Children ont réalisé au cours de cette semaine environ 200 entretiens personnels, grâce auxquels on a obtenu la documentation de 80 personnes qui permettront d’éviter les tests et on a contacté 79 mères et pères, dont la grande majorité, à six exceptions près, ont allégué des « raisons socio-économiques » pour refuser le regroupement familial avec leurs descendants au Maroc.
Les responsables de la ville autonome ont fait trois tentatives de remise des mineurs à leurs parents qui se sont avérées « infructueuses ». Dans le premier cas, une adolescente se serait rendue à Ceuta en dehors des jours de concentration de la crise migratoire déclenchée par le Maroc, de sorte que les forces de sécurité du pays voisin lui ont refusé l’accès à son territoire.
Dans deux autres cas, les agents du Royaume Alaouite n’ont pas facilité le contact direct des parents avec les deux enfants qui devaient être rendus à leurs proches, mais ont exigé que les enfants leur soient remis, ce que les techniciens de la ville ont refusé « sur la base des directives européennes et de la législation en vigueur ».
Les mineurs sont répartis sur trois sites
Les jeunes primo-arrivants déjà accueillis à Ceuta sont répartis sur trois sites : dans le refuge provisoire de Piniers, il y a 171 garçons et 67 filles. Dans les entrepôts conditionnés dans les polygones de Tarajal, 364 garçons et dans le centre sportif Santa Amelia, 245 autres, auxquels s’ajoutent 238 autres mineurs déjà sous la tutelle de l’administration locale hébergés dans le centre de relogement temporaire de La Esperanza, dont une grande partie sera distribuée au cours des prochains jours et semaines entre les différentes régions autonomes.
En outre, des « centaines », selon les estimations officielles, errent encore dans les rues ou se cachent dans différentes parties de la périphérie de la ville, en particulier dans la zone des brise-lames, les zones forestières et les banlieues des faubourgs.
La première vice-présidente du gouvernement de Ceuta, Mabel Deu (PP), a demandé un « plan d’action » au gouvernement espagnol et à l’UE pour résoudre la « crise humanitaire » qui a suivi la crise migratoire, estimant « irréalisable » que la ville autonome puisse s’occuper seule d’un millier de mineurs « migrants » au-delà des solutions « provisoires » et « d’urgence » formulées jusqu’à présent par l’administration locale.
Telecinco, 30 mai 2021
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