par Abdelkrim Zerzouri
C’est la reprise des vols internationaux par la compagnie nationale algérienne Air Algérie. Après quelques jours de crispation et de tension, et quelque quatorze mois de fermeture des frontières, les Algériens installés à l’étranger retournent au pays dans un environnement toujours marqué par la menace de la Covid-19 et les mesures de contrôle sanitaire, du reste globalisées. Mais pour l’essentiel, c’est la réouverture des frontières et la possibilité de rentrer au pays qui donnent grande satisfaction à la communauté algérienne établie à l’étranger, même si les conditions de déplacement restent encore difficiles et le nombre des voyageurs limité. Il faut bien le comprendre, c’est le coronavirus qui impose son diktat et non les Etats. D’ailleurs, pour le moment, on n’y pense pas trop avec l’euphorie des retrouvailles familiales au pays, mais bientôt, le retour vers leurs lieux de résidence sonnera pour tout ce beau monde qui arrive en Algérie, avec un autre casse-tête qui pourrait se transformer en cauchemar dans le cas d’une évolution contraire à la tendance apaisée, attendue, de la pandémie. Tous ces voyageurs risqueraient, alors, de se retrouver coincés.
Dans le meilleur des cas, ils seront soumis au contrôle sanitaire en vigueur lors de leur retour en France ou en Espagne. Envisage-t-on les conditions de ce retour vers ces deux pays, dont les frontières sont ouvertes, ne badinant pas avec les mesures de sécurité et de contrôle sanitaire aux frontières ? Jusqu’à présent, les étrangers détenteurs de visa « C » touristique ne sont pas autorisés de rentrer en France et en Espagne, et l’Italie vient à peine d’accepter les demandes des visas d’affaire Schengen ! Cela renseigne un peu sur les difficultés et les balises mises en place pour l’accès dans l’espace Schengen.
Bien sûr, les Algériens pourraient, dans les conditions actuelles, retourner en France ou en Espagne sur présentation de leur titre de séjour (résidence), mais ils ne seraient pas exemptés du contrôle sanitaire, soit avoir en main le résultat d’un examen biologique de dépistage virologique « RT-PCR COVID » datant de moins de 72 heures avant le départ (départ du premier vol en cas de voyage avec correspondance) et une longue déclaration sur l’honneur attestant que le voyageur ne présente pas de symptôme d’infection à la Covid-19, qu’il n’a pas connaissance d’avoir été en contact avec un cas confirmé de Covid-19 dans les quatorze jours précédant le voyage, qu’il accepte qu’un test ou un examen biologique de dépistage virologique de détection du SARS-CoV-2 puisse être réalisé à son arrivée sur le territoire et qu’il s’engage à respecter un isolement volontaire de sept jours après son arrivée en France métropolitaine et à réaliser, au terme de cette période, un examen biologique de dépistage virologique (PCR).
Le meilleur pour eux serait de se faire injecter les deux doses de vaccin, tant que la possibilité leur est offerte dans ces pays, afin d’éviter tout obstacle lors du voyage retour.
Le Quotidien d’Oran, 02 juin 2021
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