Il envisage des mesures drastiques avec l’Algérie
A l’approche de chaque échéance électorale en France, certains sujets reviennent avec acuité a savoir entre autres l’Islam, la sécurité, l’expulsion et l’immigration …C’est sur ce dernier que mise Emmanuel Macron.
A moins d’une année de la présidentielle du mai 2022, le président français Emmanuel Macron semble ferme sur la question de l’immigration en envisageant d’accélérer l’expulsion des ressortissants algériens en situation irrégulière. En outre, il a annoncé des mesures drastiques et que les demandes d’accueil des migrants clandestins seront portées a la connaissance des autorités algériennes très rapidement.
Selon un conseiller d’Emmanuel Macron, «le taux d’acceptabilité de l’immigration dans notre pays est de plus en plus bas», a rapporté ce jeudi 20 Minutes. Le président souhaite donc que son gouvernement s’attaque au dossier de l’immigration clandestine. Pour cela, il a réuni mercredi plusieurs ministres pour réclamer une meilleure efficacité des expulsions d’étrangers en situation irrégulière.
Cette réunion s’est déroulée en présence du Premier ministre Jean Castex et des ministres Gérald Darmanin (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangers) et une représentante du Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti. Le chef de l’Etat leur a demandé «d’activer de manière volontariste les dispositifs en vigueur» et d’intensifier les négociations avec les pays d’origine.
Cibler notamment les clandestins fichés
Sur environ 120.000 demandeurs d’asile par an, 20.000 obtiennent le statut de réfugiés, 20.000 repartent et 80.000 se maintiennent illégalement sur le territoire. Fin 2020, la commissaire européenne aux Affaires intérieures avait estimé que le taux d’exécution moyen d’une décision d’expulsion est de 30% en Europe mais chute a «13,14% pour la France», alors que l’Elysée avance le chiffre de 15,3%. Macron qui au début de son quinquennat évoquait l’objectif d’un taux d’exécution de 100%, a demandé mercredi des mesures «opérationnelles très rapidement». Son gouvernement doit pour cela cibler en priorité l’expulsion des étrangers irréguliers auteurs d’actes de terrorisme ou fichés pour radicalisation ainsi que ceux ayant commis des crimes et délits. L’objectif est de les emmener directement a l’aéroport dès leur sortie de prison.
Sur 1.115 étrangers en situation irrégulière et fichés pour radicalisation, 514 sont encore sur le territoire, souvent parce qu’ils sont incarcérés, dont 400 sont sous surveillance. Environ 250 étrangers relevant de cette catégorie pourraient être expulsés dans les semaines qui viennent, selon l’Elysée. Les étrangers irréguliers ayant commis des crimes et délits feront aussi l’objet d’expulsions systématiques. «Il s’agit essentiellement de personnes venant du Maghreb – Algérie, Maroc, Tunisie – mais aussi de Russie et d’Afrique». La France compte insister auprès de ces pays pour qu’ils accordent davantage des laissez-passer consulaires qui permettent les retours. Elle veut aussi obtenir que le test PCR désormais exigé soit effectué non pas au départ de France mais a l’arrivée.
Des discussions «plus difficiles» avec l’Algérie
Macron a en outre «demandé que les négociations diplomatiques soient engagées de manières très volontaristes. Avec l’Algérie, avec qui les discussions sont plus difficiles, nous envisageons des mesures plus drastiques et nos demandes seront portées a leur connaissance très rapidement», a averti la présidence française sans autre détail. Sans modifier le droit d’asile, une réflexion est également engagée sur les pays considérés comme sûrs.
Rappelons que la président français a été giflé par un homme alors en déplacement dans la Drôme mardi dernier.
Echourouk online, 10 juin 2021
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