Le député du bloc démocratique au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le Parlement tunisien, Haykel Mekki, a affirmé que son groupe prépare une pétition pour le retrait de confiance au ministre de l’Intérieur par intérim, Hichem Mechichi, a rapporté hier l’agence Tap.
Dans ladite motion, il est tenu responsable des graves violations des droits de l’homme. Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, assure l’intérim depuis la révocation de Taoufik Charfeddine de son poste à la tête du ministère de l’Intérieur, le 5 janvier 2021. Haykel Mekki a indiqué que la pétition est ouverte à toutes les propositions, rappelant qu’elle requiert la signature du tiers des députés (73). Elle est votée en plénière à une majorité de 109 voix, selon l’article 97 de la Constitution.
Le député a expliqué que le retrait de confiance au ministre de l’Intérieur est motivé par, notamment, le traitement sécuritaire des mouvements sociaux et les nominations douteuses au sein du département.
Il a cité celle de Lazhar Loungo comme responsable des services spéciaux qui, selon lui, utilise les moyens de son département pour espionner les opposants de Mechichi. «Au lieu de chercher à avoir le soutien des députés, le chef du gouvernement aurait mieux fait d’accomplir pleinement son rôle dans la lutte contre le terrorisme et la protection de la sécurité des Tunisiens», a-t-il observé.
Cette initiative du bloc démocratique (39 députés) intervient en réaction à l’agression, mercredi, par des policiers, d’un mineur dans le quartier de Sidi Hassine Sijoumi au sud de Tunis. Un incident qui a suscité une large indignation nationale. Organisations nationales et partis politiques ont imputé la responsabilité des dérives policières au chef du gouvernement, ministre de l’Intérieur par intérim.
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