Les élections législatives du 12 juin ouvrent à l’Algérie une période de stabilité pérenne, de certitudes et de renouveau politique. Un scrutin qui vient bousculer le temps politique imposé à la société algérienne pendant deux décennies de suite à travers des pratiques malsaines et l’éloignement du peuple de la gestion de ses propres affaires. La feuille de route engagée par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune est en train de gagner en hauteur et en crédibilité. Preuve en est. Le pays a passé des tests cruciaux, deux échéances électorales sans précédent; l’élection présidentielle et le référendum populaire autour de la Constitution. Ainsi les élections législatives de dimanche s’inscrivent en droite ligne pour la construction et la consolidation d’institutions légitimes. Elles légalisent fondamentalement l’article 7 de la Constitution à savoir : » Le peuple est la source de tout pouvoir. La souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple « . Elles légalisent fondamentalement l’article 8 de la même Constitution : » Le pouvoir constituant appartient au peuple. Le peuple exerce sa souveraineté par l’intermédiaire des institutions constitutionnelles qu’il se donne. Le peuple l’exerce aussi par voie de référendum et par l’intermédiaire de ses représentants élus.
Le président de la République peut directement recourir à l’expression de la volonté du peuple ». Le scrutin législatif de dimanche qui s’est déroulé dans le calme a servi les intérêts de la nation afin de lui permettre de contribuer effectivement à la réalisation des objectifs fondamentaux de l’édification de l’Etat de droit dans le cadre du projet de la nouvelle Algérie, promise par le Président Abdelmadjid Tebboune. Dans cet esprit de renouveau, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune a estimé dimanche que les élections législatives constituent une étape dans le processus du changement. Il a déclaré : » A l’instar de tous les citoyens, j’ai accompli mon devoir électoral. C’est un deuxième jalon dans le processus du changement et d’édification d’une Algérie démocratique encore plus proche du citoyen qu’avant « , en attendant la tenue » prochainement « , a-t-il poursuivi, des élections locales (APW-APC), qui se veulent » le dernier jalon » de ce processus.
Un processus qui annonce de fait qu’il y aura de profonds changements politiques, économiques et sociaux à travers leur performance et leur efficacité pour négocier des points intermédiaires de sortie de cette longue et pénible crise. A ce propos, les élections législatives portent en elles-mêmes la possibilité de marquer un tournant dans la nouvelle configuration politique nationale qui semble déjà pointée en surface. Et qui aura des modifications profondes dans un pays éprouvé par un règne autiste pendant deux décennies de suite. Il sera également d’une classe politique qui a été souvent au centre de tant de dérives, de déboires et de déstabilisation socio-politique.
Malgré un fort taux d’abstention, le scrutin de dimanche a tout de même tenu le peuple éveillé qui s’est engagé dans un paradigme de la protection de la démocratie participative sur la base des principes énoncés par la Loi fondamentale du pays barrant ainsi la voie à la campagne des ennemis de la nation qui ont échoué devant la volonté du peuple à continuer à avancer ensemble dans la construction d’une société de plus en plus juste et démocratique. La raison est et sera toujours le bouclier de ce peuple mature. Dans ce sens, le rétablissement de la confiance entre le peuple et la démocratie est un autre défi à relever aussi important pour l’avenir de l’Algérie et reste d’actualité au quotidien pour consolider les fondements démocratiques, les fondements institutionnels et idéologiques de la nouvelle Algérie.
En sus du taux d’abstention, ce scrutin législatif a été marqué une fois de plus par l’argent sale utilisé surtout par des candidats qui sont des hommes d’affaires et qui ont rivalisé pour mettre aux » enchères » l’urne des législatives en offrant entre 2.000 et 3.000 dinars pour l’achat d’une seule voix. Des présidents d’APC dont un membre de la famille est candidat ont promis aux citoyens des lots de terrain, des logements ruraux et sociaux etc. Face à ces fausses promesses, des voix s’élèvent ici et là pour exiger l’application stricte de l’article 300 de la loi organique relative au régime électoral à savoir : » Quiconque, par dons ou promesses de dons en argent ou en nature, par des promesses de faveur d’emplois publics ou privés ou d’autres avantages particuliers faits en vue d’influencer le vote d’un ou de plusieurs électeurs, aura obtenu ou tenté d’obtenir leur suffrage, soit directement, soit par l’entreprise d’un tiers ou aura par les mêmes moyens, déterminé ou tenté de déterminer un ou plusieurs d’entre eux à s’abstenir, est passible d’une peine d’emprisonnement de deux (2) à dix (10) ans et d’une amende de 200.000 dinars à 1.000.000 dinars… ».
B. C.
Le Maghreb, 14 juin 2021
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