Y aura-t-il des vacances pour nos hommes politiques cette année ? La question devrait être de mise, même si les vacances parlementaires coïncideront avec l’installation de la nouvelle APN. L’autre question que se poseront les observateurs est de savoir si le nouvel exécutif sera nommé à la veille de l’intersaison parlementaire. Au quel cas, le président de la République aura mis un trait sur son congé annuel de 2021.
Cette perspective est de l’ordre de l’envisageable, constatent les mêmes observateurs au vu du calendrier qui s’annonce plutôt encombré, avec la nécessaire nomination dans un délai assez bref du nouveau gouvernement qui prendra la relève de celui de Djerad. Et qui dit nouveau gouvernement, dit changement de mœurs et un nouveau discours dont les partis seront forcément très attentifs et voudront le commenter. Ceci pour dire que le mois de juillet est parti pour ne pas être de tout repos pour la classe politique nationale. Il va donc en résulter une dynamique qui sera, espérons-le, très profitable à l’esprit de réforme qui a accompagné la pratique politique en Algérie, depuis l’émergence du peuple sur la scène politique nationale, un certain 22 février 2019.
Cela dit, les éternels et systématiques opposants à tout ce qui vient du pouvoir «pilonnent» chaque initiative présidentielle et mettent en doute toute action réformatrice. Cela donne aux observateurs une impression d’ «un pas en avant et deux en arrière». De plus, des moments de flottements tels que l’on vit ces derniers jours, sont utilisés par les cercles hostiles au changement pacifique et passe pour une sorte de remise en cause de la volonté d’émancipation pourtant clairement affichée par le chef de l’Etat.
Cette volonté est bien mise en évidence pourtant. Il suffirait d’énumérer les acquis démocratiques de l’Algérie pour s’en convaincre : une nouvelle Constitution qui met les libertés individuelles au firmament, un code électoral qui a renouvelé le personnel politique et des élections réellement transparentes et le déverrouillage du process de création de parti politique. Un « toilettage » du statut de député, avec en prime des garde-fous légaux pour empêcher certaines dérives. Cela pour la première «salve» des réformes. Les Algériens qui, d’une manière ou d’une autre, souscrivent à l’effort de modernisation de leur pays, attendent de voir les espaces économiques s’ouvrir pour garantir une meilleure expression des acteurs économiques. C’est la principale bataille du prochain gouvernement.
Par Nabil G.
Ouest Tribuna, 20 juin 2021
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