L’Algérie, qui a renoué avec le lustre de sa diplomatie, s’appuie, sous la conduite du président de la République, sur une politique étrangère agissante et proactive, conforme au triptyque souveraineté-sécurité-développement, de façon à assurer la défense de ses intérêts fondamentaux. À l’ère de la mondialisation, la diplomatie algérienne ne peut faire l’économie d’importantes mutations qui prennent en compte l’intégration de thématiques économiques cruciales. Le monde change et les vieux schémas diplomatiques classiques ne sont plus suffisants pour garantir une présence et un rayonnement politiques, économiques et culturels indispensables. La place est faite à des diplomates parfaitement aguerris aux rouages de l’économie moderne, à ses exigences de conquête de marchés et d’opportunités d’investissements. La nouvelle Algérie entend s’inscrire dans cette logique, en veillant à mobiliser et à capitaliser tous ses atouts pour faire jouer à nos représentations à l’étranger un rôle efficace, dans un vaste processus de développement, débarrassé de la rente des hydrocarbures et de la mono-exportation. Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, l’a clairement exposé, dans le cadre de la première édition du Forum d’Antalya sur la diplomatie, en participant à une séance-débat sur la coopération économique entre l’Afrique et la Turquie. Il a plaidé en faveur d’un partenariat équilibré, tout en mettant en avant les réformes économiques initiées par le Président Tebboune, en vue d’améliorer le climat d’investissement.
L’Algérie ambitionne de se projeter puissamment à l’international. Elle œuvre à concrétiser des partenariats en parfaite cohérence avec les choix politique, économique, social et culturel nationaux. Elle attache un intérêt particulier à son intégration et à son redéploiement dans les espaces vitaux auxquels elle appartient, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, à savoir le Maghreb, le Sahel, l’Afrique, le monde arabe, la Oumma islamique et l’aire méditerranéenne, qui sont, d’un point de vue géostratégique, autant de profondeurs vitales à son développement.
L’Algérie dispose pour cela d’un potentiel important en termes d’opportunités d’investissements, au regard de sa situation géographique et de sa ressource humaine formée et qualifiée.
L’appareil diplomatique est d’un puissant apport, pour permettre aux partenaires étrangers, à nos opérateurs et investisseurs publics et privés, à notre diaspora de s’impliquer dans des dynamiques essentielles pour l’essor de notre pays.
L’assurance est désormais portée à l’adresse des opérateurs économiques et des investisseurs qui étaient, il n’y a pas si longtemps, les plus pénalisés par des choix souvent hasardeux et inappropriés du point de vue économique. Des opérateurs qui ne cessaient, à juste titre, de se plaindre et de dénoncer nombre d’obstacles bureaucratiques qui les empêchaient d’apporter leurs capitaux et leur savoir-faire au profit d’un pays mis constamment en demeure de diversifier son économie par une mutualisation des synergies de toutes les parties prenantes, appelées à asseoir les bases d’un système économique moderne et ouvert sur le monde.
EL MOUDJAHID, 21 juin 2021
Etiquettes : Algérie, diplomatie, Abdelmadjid Tebboune, mondialisation, diplomatie économique,