De l’avis général des observateurs, les élections législatives organisées le 12 juin ont été à la hauteur des critères et dispositions de la nouvelle loi sur le régime électoral sur le plan de transparence, de crédibilité et de liberté du vote. Toutes les garanties au citoyen-électeur à exprimer librement son choix ont été de mise. Cet engagement des pouvoirs publics et particulièrement de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a été à la base des résultats de ces législatives qui ont été déterminantes de manière sincère en évitant toutes les pratiques politiques et démocratiques du passé. La transparence du vote revendiquée tant par la classe politique que le citoyen lambda a été pour l’histoire de recadrer les véritables enjeux, pour dire que le peuple est dans son droit de décision de choisir librement ses représentants et en même temps d’annuler toute influence sur ce choix permettant au peuple d’être comme le véritable arbitre de ces joutes d’intérêt national.
Ces premières élections législatives anticipées depuis la chute de l’ancien régime et l’avènement du mouvement populaire pacifique du 22 février 2O19 sont historiques étant organisées dans un climat serein visant une nouvelle Algérie et des opportunités égales à tous. Ce scrutin juste est qualifié par les observateurs de large victoire du peuple algérien qui dans sa mobilisation a fait tomber la forme anti-démocratique des précédentes consultations populaires. Un vote libre et transparent, à rebours des fraudes et des violences qui ont largement entaché les scrutins de l’ère du régime défunt. C’est que le cap de la démocratie populaire a été brillamment franchi pour mettre en marche des valeurs de transformation. Ces élections s’inscrivent également dans une dimension politique inédite, tout d’abord démocratique contribuant à accentuer et à faire valoir la parole du peuple souverain à choisir librement ses représentants, puis, comme chance-témoin d’émancipation des citoyens et de la classe politique à l’édification d’une nouvelle ère républicaine sous le large chapiteau de l’Algérie nouvelle répondant au changement radical exigé par le mouvement populaire pacifique du 22 février 2O19. Ce test démocratique historique en présence à la faveur du scrutin législatif, s’est combiné ici avec la fin des pratiques politiques et démocratiques du passé, symbolisées pendant deux décennies de suite par un système autiste à la voix du peuple.
Après les échéances électorales, l’élection présidentielle et le référendum autour de la Constitution, ces élections législatives sont l’un des exemples les plus remarquables de transition démocratique, de stabilité socio-politique et de légitimité des institutions de la République issues de la volonté populaire. Une transition démocratique réservée de fait au seul peuple souverain, un bien-être général pour tous déjà considéré comme une » révolution » qui résulte d’un mouvement populaire pacifique assoiffé de liberté, la réhabilitation de la pensée sur les relations et la confiance entre les citoyens en général et les institutions de la République.
Le succès de ces élections législatives du 12 juin est le fruit d’une véritable maturation politico-démocratique, quand beaucoup de facteurs positifs s’accumulent jusqu’au moment où se produit le déclic, cet engagement qui permet de réorganiser autrement la gouvernance du pays et son développement global au profit de tous. Cet esprit populaire de renouveau national, l’évolution des mentalités au niveau individuel et collectif et à l’échelle de l’ensemble de la société ont donné une impulsion positive et exemplaire à ces élections législatives anticipées et ont grandement facilité l’amorce de la démocratie participative qui s’est réalisée librement parmi les citoyens.
B. C.
Le Maghreb, 22 juin 2021
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