Le président de la République poursuit ses consultations avec les formations politiques et les indépendants, vainqueurs des législatives du 12 juin, pour la formation d’un nouveau gouvernement. Les concertations s’annoncent sous de bons augures. Le représentant des indépendants a fait savoir que le chef de l’État avait promis d’œuvrer à la concrétisation de tous les points inscrits au titre de son programme pour une Algérie nouvelle.
Le secrétaire général du Front de libération nationale a déclaré, au terme de sa rencontre avec le Président Tebboune, que les débats ont été francs et transparents. Sans détours ni conditions astreignantes de part et d’autre, le respect d’un dialogue constructif se confirme encore une fois, traduisant une évolution qualitative de la praxis politique dans notre pays. C’est là un acquis à fructifier, et l’on se félicite d’une telle démarche.
Cela étant, les Algériens attendent impatiemment la composition du nouveau gouvernement. Les nombreux commentaires, analyses et autres articles de presse traduisent tout l’intérêt porté à ce sujet par les citoyens, sans occulter le fait qu’ils ne cachent pas leur espoir de voir leurs aspirations et leurs préoccupations majeures prises en charge par un exécutif particulièrement compétent, hardi et rompu à la gestion des affaires publiques. Il y va de la sortie définitive du pays de la mal-gouvernance, de l’impératif d’une mobilisation de tous les efforts cristallisés autour de dénominateurs communs, hautement consensuels, à l’égard des tâches fondamentales à accomplir au service des intérêts supérieurs de l’Algérie.
Qu’il soit composé de politiques ou de technocrates, ou un dosage des deux, l’Exécutif, placé sous la conduite d’un Premier ministre désigné par le chef de l’État, sera appelé à impulser fortement l’élan pris pour l’application des 54 engagements du programme électoral du Président Tebboune, à être à la hauteur des espérances placées par tous ceux qui lui ont fait confiance dans son travail de redressement national et dans sa volonté d’opérer une rupture radicale avec le passé, pour asseoir les fondements d’un État de droit. Cela passe par des déficits à combler, des dysfonctionnements à éliminer, par une valorisation des résultats enregistrés et la fructification des réalisations engrangées.
Le gouvernement sera amené à, notamment, consolider les facteurs de résilience de notre économie, à en élargir ses marges de manœuvre et à garantir à nos concitoyens un bien-être durable. Il aura pour tâche de continuer à lutter contre l’impact négatif du «tout-pétrole», dont les résultats n’ont pu dépasser le stade des simples intentions et des effets d’annonce, d’affranchir le pays de l’emprise d’une rente qui le maintient encore dans une posture d’exportateur de pétrole et de gaz.
Sous peine d’avoir à souffrir en permanence d’un tel handicap, la relance d’une économie suffisamment diversifiée, créatrice de richesse et d’emploi, favorable aux porteurs de projets innovants est un des préalables qui font largement consensus, même si l’environnement n’a pas été clément en raison de la pandémie.
EL MOUDJAHID, 28 juin 2021
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