Le commerce lucratif du trafic d’immigrés : les mafias empochent plus de 1 500 millions
Octobre 2018 : une année où tous les records d’immigration illégale ont été battus après l’arrivée de Sánchez au pouvoir, et un mois où l’Espagne a accueilli plus de 10 000 immigrants illégaux, un flux d’entrées jamais connu auparavant aux frontières espagnoles.
Par le biais du Diario de Ibiza, le journaliste José María Alonso, recueille le témoignage des 44 Algériens qui sont arrivés à Formentera aux premières heures du samedi 13 octobre dernier. Selon les déclarations faites aux Baléares numériques, ces immigrants ont déclaré avoir payé environ 80 000 euros aux mafias pour le voyage, soit environ 1 800 euros par personne. Le chiffre ne serait pas aussi alarmant si l’on ne tenait pas compte du fait que le salaire moyen en Algérie est d’environ 238 euros par mois. Un Algérien moyen doit, selon ce prix, se passer de son salaire pendant plus de six mois pour pouvoir venir en Espagne.
L’épisode susmentionné s’est déroulé dans l’une des meilleures périodes pour les mafias de l’immigration clandestine, à tel point que 2018 s’est clôturée avec des chiffres dévastateurs qui nous plaçaient devant l’accès de plus de 64 000 immigrants illégaux en Espagne. Plus de 80 % de ces entrées ont eu lieu après l’arrivée de Sánchez au pouvoir et depuis lors, elles n’ont cessé d’augmenter. Les offres des trafiquants basés sur le continent africain n’ont pas non plus diminué, proposant l’arrivée sur les côtes espagnoles par différents points de départ, de Nouadhibou (Mauritanie) à El Aaiún (Sahara occidental) ou du Cap Espartel à la baie d’Al Hoceima (Maroc), sans oublier les nouvelles routes actives en Algérie, pays à partir duquel au moins trois points de départ vers les côtes andalouses, la région de Levante et les îles Baléares ont déjà été détectés.
En février de cette année 2021, la Garde civile et la Police nationale ont démantelé un important réseau criminel dédié au trafic de drogue et au transport d’immigrants vers la péninsule depuis Melilla, avec un total de huit détenus. Le groupe a fait payer à chaque immigrant entrant illégalement en Espagne un total de 2 000 euros pour le voyage en bateau de Melilla à la côte andalouse. Au cours des premiers mois de l’année, deux autres opérations ont eu lieu, toutes encadrées dans la dénommée opération Limestone, dans laquelle les personnes impliquées se consacraient au transfert d’immigrants des côtes algériennes vers l’Espagne.
En juin, deux nouvelles opérations contre des mafias d’immigration clandestine ont eu lieu. Aux îles Canaries, la Guardia Civil a arrêté deux membres d’une organisation criminelle dans le cadre de l’opération Sparrow, destinée à faciliter l’entrée d’immigrants clandestins en provenance du Maroc sur les côtes des îles Canaries. L’organisation a facturé 2 000 euros par place sur les routes de l’archipel.
À Almeria, le 15 juin, la police nationale a arrêté trois hommes d’origine algérienne accusés d’avoir dirigé au moins deux bateaux avec un total de 28 immigrants illégaux qui, selon les sources de FRONTEX, avaient été facturés environ 4 900 euros pour le voyage. Le même jour, toujours dans la province d’Almeria, un autre bateau a été intercepté près de la ville de San Jose, dans lequel se trouvaient 16 immigrants d’origine algérienne, qui ont effectué le voyage en un peu plus de 4 heures et, selon des sources de la FCSE, ont payé la somme de 2 900 euros pour le voyage de la côte algérienne à l’Espagne.
Le business est apparemment rentable, mais combien les mafias gagnent-elles grâce à l’immigration clandestine ?
7 milliards de dollars en 2016
Pour connaître l’ampleur du volume d’affaires qui tourne autour du trafic d’immigrants illégaux, il faut revenir au rapport publié en juin 2018 par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Selon les données révélées par l’analyse précitée de l’agence des Nations unies, au cours de la seule année 2016, « au moins 2,5 millions d’immigrants » sont passés entre les mains des mafias, qui ont fait état « d’un retour économique compris entre 5,5 et 7 milliards de dollars ». L’équivalent de ce que des pays comme les États-Unis (7 milliards) ou l’Union européenne (6 milliards) ont dépensé en aide humanitaire ou en programmes de contrôle de l’immigration clandestine.
Selon les données du rapport de l’ONUDC, les profits des passeurs proviennent entièrement des frais qu’ils font payer aux migrants pour leurs services. Ces frais sont largement déterminés par la distance du voyage, le nombre de passages de frontières à négocier, les conditions géographiques, les moyens de transport utilisés et l’utilisation, dans certains cas, de faux documents d’identité pour faciliter l’entrée de ces immigrants illégaux. Les taux ne sont pas fixes et varient en fonction du profil de ces immigrants et de leur pouvoir d’achat.
Quant aux données qui touchent l’Europe, directement ou indirectement, l’étude de l’UNODC fournit les données les plus impactantes du rapport. Selon le texte, les mouvements qui ont lieu de l’Afrique de l’Ouest vers l’Afrique du Nord concernent environ 380 000 migrants par an qui rapportent aux mafias des bénéfices allant de 760 à 1 milliard de dollars par an, selon des études de 2016. Les flux migratoires impliquant des voyages de la Corne de l’Afrique vers la Libye et la mer Égée mobilisent environ 100 000 migrants illégaux par an qui transmettent aux trafiquants des profits allant de 300 à 500 millions de dollars par an (fourchette de l’analyse 2013-2015).
Selon ce rapport, les plus gros profits sont réalisés sur les voyages vers l’Europe, où les routes méditerranéennes sont les plus importantes. Ces itinéraires impliquent la mobilité d’environ 375 000 personnes chaque année et, en 2016, les revenus annuels estimés des mafias se situaient entre 320 et 550 millions de dollars. Les routes en provenance de la région du Yémen impliquent le déplacement d’environ 110 000 migrants par an, qui rapportent aux trafiquants un bénéfice moindre, mais qui se situe tout de même entre 9 et 22 millions de dollars par an. Quelque chose de plus dans ces flux qui partent du continent asiatique, qui mobilisent plus de 160 000 personnes par an et laissent aux mafias au moins 300 millions par an.
Cette étude montre également qu’en 2016, près de 34 000 mineurs étrangers non accompagnés sont arrivés dans les principaux pays concernés (Grèce, Italie, Bulgarie et Espagne). Selon Jean-Luc Lemahieu (directeur de l’analyse des politiques et des affaires publiques de l’ONUDC), tout cela « est un crime mondial qui nécessite une action mondiale, notamment l’amélioration de la coopération régionale et internationale et des réponses nationales en matière de justice pénale ».
Estimations actuelles
Étant donné que le rapport date d’une analyse axée sur les flux migratoires de 2016, il est obligatoire d’indiquer une estimation de données plus actuelle. L’ampleur du business que représente cette immigration illégale, oxygénée par les ONG et les formations de gauche aux mafias, est une évidence indiscutable selon les données fournies par l’ONUDC. Malgré cela, il ne faut pas oublier le volume des mouvements actuels, ni les taux qui sont actuellement traités selon les différentes opérations contre le trafic d’immigrés menées par FRONTEX, la Guardia Civil et la Police Nationale.
L’analyse qui nous intéresse situe le prix des voyages à travers la Méditerranée entre 850 et 1 450 dollars par personne. Sur cette base et en analysant les enquêtes policières datant de 2017, ce chiffre est en augmentation et représente actuellement une moyenne par trajet proche de 2 000 euros. S’il est vrai que le volume de personnes impliquées a diminué dans le groupe composé de Malte, Chypre, la Grèce, l’Italie et l’Espagne.
Sur la base des données qui nous sont fournies chaque semaine par le HCR et en tenant compte des données actualisées au 13 juin, depuis 2017, les flux migratoires en Méditerranée ont impliqué le déplacement d’un peu plus de 580 000 immigrants illégaux qui auraient payé, selon les données des opérations de police de ces dernières années, une moyenne de 2 000 euros par voyage. Ces chiffres nous placent à un profit pour les mafias de 1.160 millions d’euros, y compris les voyages enregistrés vers les îles Canaries.
En conclusion, les mafias auraient empoché plus de 1.500 millions d’euros avec les voyages vers l’Europe, un chiffre qui est loin de tous ces postes économiques consacrés par les différentes administrations européennes pour tenter d’atténuer cette immigration illégale oxygénée par les élites et les formations de gauche.
Les gagnants du jeu sont les mafias et leur réseau de collaborateurs masqués derrière des organisations non gouvernementales. Les perdants sont les milliers d’immigrants qui meurent en cours de route et les citoyens qui subissent les conséquences désastreuses de cette immigration illégale et incontrôlée.
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