Par B. Chellali
Plus que jamais, les économistes conseillent au prochain gouvernement de mener une politique macroéconomique « prudente » et engager des « réformes structurelles » dans le secteur des exportations. Ils estiment qu’il y a deux types de politique qu’il faut conduire, dans cette conjoncture difficile, notamment de baisse des prix du pétrole. Aussi s’agit-il d’une politique macroéconomique prudente qui permet de réduire, d’une part, la demande intérieure et d’assurer, plus particulièrement, la consolidation budgétaire et, d’autre part, d’améliorer la compétitivité extérieure du pays et d’éviter que le taux de change soit réévalué.
La deuxième solution consiste selon les mêmes voix à mettre en place des « réformes structurelles qui permettent de diversifier le secteur des exportations et de le rendre beaucoup plus compétitif ». D’où l’impératif pour le futur gouvernement à promouvoir de nouvelles réformes économiques structurelles de grande envergure, c’est-à-dire en créant des institutions innovantes et stables fondées sur des théories standards internationales et les meilleures pratiques du moment, notamment en raison de la chute continue du prix du pétrole Dans ces conditions, il ne peut s’agir que de relance et la promotion d’un vaste plan d’action économique visant la stabilisation et un retour à la croissance.
Dans ce cadre, la diversification des activités économiques ne peut-être que prioritaire pour le nouvel exécutif gouvernemental à travers un large éventail de réforme dans le but de lutter contre l’hyperinflation et de catalyser le nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et l’économie de la connaissance. Cependant, avec le taux de change, les salaires, la protection des actifs financiers et les hausses récurrentes des prix des produits de consommation, l’inflation est, effectivement ancrée dans l’économie nationale. Avec l’instabilité du prix de l’or noir, on peut s’attendre à un pic d’inflation si les mesures prises par le nouveau gouvernement sont « faibles » et largement inefficace face à la crise grandissante. Il faut dans cette direction que le gouvernement développe une expertise considérable. La croissance économique est de fait un désir de diversification et de modernisation mais comme il est constaté, elle a donné lieu à l’abandon des institutions budgétaires clés.
Depuis des années, l’élaboration de la politique macroéconomique en Algérie était basée sur le trépied de la fluctuation des taux de change, des objectifs d’excédent primaire et des objectifs en matière d’inflation. Désormais, l’orientation vers de nouvelles réformes macroéconomiques est nécessaire. Le manque de stratégie et de coordination claire par le passé a conduit à une approche contradictoire de la politique économique du pays car c’est la croissance qui permet de pénétrer les bons résultats budgétaires. Les engagements économiques pour le prochain gouvernement sont considérables. Il s’agit d’abord de placer l’Algérie dans une position de leadership effectif dans la prise en charge de son destin.
Il s’agit aussi de s’approprier un développement dans toutes ses dimensions et d’abord celle de la paix, de la sécurité et de la bonne gouvernance qui sont les conditions incontournables pour la viabilité de tout processus de développement durable et harmonieux. Il s’agit de la concentration des efforts et des ressources, accès aux marchés, infrastructures, nouvelles technologies de l’information et de la communication, développement humain et renforcement des capacités.
Il est indéniable que l’ensemble de ces efforts dénotent dans la conjoncture difficile actuelle que traverse le pays le sérieux du volet économique du futur gouvernement surtout que dans le domaine économique, les experts qualifient l’Algérie comme un nouvel espace pour l’investissement et la croissance. Ceci est dû non seulement aux importantes ressources naturelles, mais de plus en plus aux progrès qui sont en train de se réaliser en matières de gestion économique, mais qui restent encore à peaufiner.
Le Maghreb, 01/07/2021
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