Investi mercredi par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le nouveau Premier ministre, Aymen Benabderrahmane, doit vite se mettre au travail, pour d’abord former son gouvernement et ensuite mettre en musique le plan d’action de la nouvelle équipe exécutive.
Mais à première vue la mission du nouvel exécutif est claire et précise puisque sa priorité première est de donner plus de tonus, de vitalité et de performance au domaine économique. D’ailleurs dès sa première rencontre avec le chef de l’État, le nouveau Premier ministre a compris ce qui était attendu de lui. Le président lui a clairement répété que ce qui vient est économique et social et donc financier. La finance qui est, pour rappel, l’atout majeur de ce technocrate. Pour le président Tebboune le nouveau Premier ministre ne peut donc que reussir car il a déjà prouvé ses qualités de grand financier, qui a déjà dessiné les dernières lois de finance du pays, et qui connaît donc, au sou près, ce que chaque département a eu, et ce qui est attendu de lui.
Le nouveau chef de l’exécutif n’a pas beaucoup de temps et il doit former son équipe dans un délai court d’une semaine ou juste un peu plus. Avec cette autre difficulté qui veut que ce gouvernement ne sera pas fait uniquement que de technocrates, mais avec des ministres issus des rangs des partis vainqueurs des dernières Législatives.
Une difficulté de plus pour ce technocrate qui a une courte expérience de ministre d’une année, mais qui reste plus importante que celle de son prédécesseur, Abdelaziz Djerad, qui n’en avait aucune et qui a du découvrir et faire avec la gestion d’une équipe qu’il devait maîtriser et lui donner une homogénéité et une obligation de résultat qui n’a pas toujours été au rendez-vous, comme on a eu à le vivre lors du ramadhan où le gouvernement donnait l’impression de ne rien contrôler. Et même avant cela, le président Tebboune n’a pas caché son insatisfaction du travail de l’exécutif de Djerad, juste avant son départ pour l’Allemagne pour des soins.
Cette fois, les choses doivent manifestement changer, et les importants objectifs assignés au nouveau gouvernement exigent des compétences et des hommes et des femmes capables d’être à la hauteur des grands défis, mais aussi des grandes ambitions d’une nation qui est foncièrement et totalement tournée vers des horizons meilleurs sur tous les plans.
La composition du nouveau gouvernement que présentera très prochainement le Premier ministre Aymen Benabderrahmane sera déjà une première lecture sur les priorités, les ambitions et les capacités de cette équipe qui devra, déjà et très vite, imprimer un rythme à la hauteur des attentes des Algériens.
Par Abdelmadjid Blidi
Ouest Tribune, 03/07/2021
Etiquettes : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, Aymen Benabderrahmane, technocrate, finances, économie,
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