IL S’EST FAIT LE PORTE-PAROLE DU MAK À L’ONU : Le Makhzen joue la carte de la division de l’Algérie
Décidément, le Maroc ne rate aucune occasion pour verser dans la provocation contre l’Algérie. À chaque échec de sa diplomatie, il actionne ses relais pour tenter de justifier ses couacs en cassant du sucre sur le dos de son voisin de l’Est.
Pour preuve, le Makhzen reconnaît explicitement qu’il œuvre pour la séparation de la Kabylie du reste de l’Algérie puisqu’il l’encourage à sombrer dans l’abîme. En mauvais élève, le Makhzen se plante encore une fois.
La dernière déclaration de son représentant à l’ONU, Omar Hilale, est de la pure provocation.
En accusant l’Algérie de verser dans un respect sélectif des droits des peuples à l’autodétermination, il a tenté de détourner le débat sur la question sahraouie et le droit du peuple à décider librement de son sort. C’est de l’affabulation et le sommet de l’idiotie politique, car les Kabyles n’ont jamais sollicité un tuteur pour parler en leur nom. Ils sont viscéralement attachés à leur algérianité qu’ils ont défendue au prix de leur sang contre un occupant qui avait tenté de jouer la carte de la division des composantes du peuple algérien pour perpétuer sa présence dans son ancienne colonie.
Les Kabyles sont des Algériens. Ils ne sont pas opprimés et ils seront les premiers à défendre le pays en cas de danger venant, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Ils sont prêts à faire face à tous les dangers. Et le meilleur exemple qu’on pourrait jeter à la face au Makhzen marocain est la réaction des combattants des maquis du FFS, qui avaient cessé toutes leurs actions pour rejoindre la région de Béchar et défendre l’intégrité du pays agressée par le Maroc lors du conflit de 1963, plus connu sous le nom de Guerre des Sables. Les Kabyles avaient administré une gifle à la face de ceux qui tentaient de jouer la division ou la sécession.
Le représentant du Maroc à l’ONU se fait le porte-parole du séparatiste Ferhat Mehenni. Et cela ne fait que confirmer que le mouvement qu’il dirige, le MAK, est un outil de déstabilisation du pays d’autant plus pour une organisation classée comme terroriste. Il confirme les liens de cette organisation avec le Makhzen, certains cercles français et israéliens et certaines officines aux desseins obscures.
Réprimer la révolte du Rif et « défendre » la Kabylie !
Et au lieu de chercher noise à l’Algérie, le Maroc aurait dû justifier pourquoi il a réprimé dans le sang, l’insurrection du Rif et pourquoi il maintient en détention ses symboles à l’instar de Nacer Zefzafi. Ce dernier qui a été le porte-drapeau des insurgés de la région du Rif est considéré par toute la classe politique marocaine comme un séparatiste et un sécessionniste alors que les Kabyles en Algérie sont « colonisés ». Pourquoi le Maroc qui est si prompt à défendre ce qu’il appelle « le droit des Kabyles à l’autodétermination » se terre dans le silence quand il s’agit d’évoquer la répression des populations amazighes de la région du Rif ? L’exemple du Rif marocain est une preuve supplémentaire de la politique de deux poids deux mesures du Makhzen et traduit la panique qui s’en est emparé suite à la nomination de Ramtane Lamamra aux Affaires étrangères.
La diplomatie marocaine est à court d’arguments, et sa stratégie pour perpétuer son occupation des territoires de la RASD est à bout de souffle. Son armée subit de lourdes pertes depuis la rupture du cessez-le-feu avec le Front Polisario en novembre dernier. Au lieu de choisir la voie de la raison, le Makhzen a choisi de s’attaquer à son voisin en usant de mauvaises armes et de procédés éculés. L’Algérie est une et indivisible. Le Maroc doit comprendre que ses attaques contre son voisin de l’Est ne sont pas productives et qu’elles constituent une entrave à la volonté des peuples de la région de construire un espace géostratégique pour faire face aux nombreux défis qui s’annoncent pour eux.
Slimane B.
Le Courrier d’Algérie, 17/07/2021
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