Arrivé à la tête du pays après un coup d’Etat qui a renversé son prédécesseur, le nouvel homme fort du Mali a été victime d’une tentative d’attentat alors qu’il faisait la prière de l’Aïd. Cette montée en puissance dans la dégradation de la crise malienne appelle à réfléchir plus sérieusement sur la situation que vit cet État, qui fut, il y a plusieurs siècles, l’un des royaume les plus prospère de la planète. Il semble que les Maliens et plus précisément leurs dirigeants n’aient pas la volonté d’en finir avec leur crise qui s’étire et se complexifie à chaque renversement de gouvernement ou encore, comme ces derniers jours, une tentative d’attentat contre le président en exercice.
L’intérêt de l’Algérie et de toute la région du Sahel serait dans le retour à la sérénité dans une contrée qui a beaucoup souffert des contre-coups géostratégiques. Le Mali, notamment sa région nord qui fut un nid d’espion et qui le demeure, soit dit en passant, est considéré par les experts comme le ventre mou de la région.
Déstabilisé suite à des stratégies militaires imaginées ailleurs, le Mali a reçu de plein fouet les conséquences de la guerre en Libye. Alors que dans le pays de feu Kadhafi, la situation tend à se normaliser, au Mali l’on est retourné à la case départ. Et tous les terroristes, mercenaires et espions qui infestent ses territoires feront tout pour que la tension demeure forte.
Les Algériens ne devraient pas voir la crise malienne comme trop éloignée de leurs préoccupations quotidiennes. Il faut savoir à ce propos que si le chef de l’Etat en appelle systématiquement à l’unité du peuple et au sens de la solidarité, c’est que ces deux acquis de la guerre de libération nationale sont plus que jamais «convoqués» face à un danger qui, même s’il ne paraît pas très visible, ni imminent, n’en est pas moins concret et cible la cohésion de la nation.
En effet, la situation au Mali est l’un des facteurs qui appellent la vigilance de toute la société, non pas pour défendre le pays contre une probable violation de nos frontières, les éléments de l’ANP font déjà excellemment leur travail, mais pour déjouer des plans machiavéliques, ourdis dans certaines capitales occidentales et de notre voisin de l’ouest, désormais allié objectif du sionisme international, dans le but de reconfigurer la géographie de toute la région. Le Mali et la Libye ne sont que les deux premières étapes, d’autres pays sont également concernés par les desseins des «stratèges» occidentaux et sionistes. Le Président de la République est conscient du danger qui guette le pays.
Par Nabil G.
Ouest Tribune, 22/07/2021
Etiquettes : Mali, Sahel, Algérie,
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