L’affaire d’espionnage dont s’est rendu coupable le royaume du Maroc, est celle qui fera assurément couler le plus d’encre. Le Makhzen qui ne semble s’encombrer d’aucun scrupule lorsqu’il s’agit de poursuivre ses vils desseins, s’est mis sur le dos la communauté internationale, lui qui espionnait des journalistes des militants politiques, ainsi que des responsables très haut placés, tant en Algérie qu’ailleurs, notamment en France, à l’aide d’un logiciel israélien. Ses manœuvres belliqueuses envers notre pays ne datent pas d’hier, avec de plus en plus d’actes répréhensibles, à l’instar de la sortie honteuse, la semaine dernière, de son représentant auprès des Nations Unies.
Par Nadjib K.
Le rapprochement entre l’entité sioniste et le royaume du Maroc est porteuse de gros risques, tant pour la stabilité de la région que pour la paix dans le monde. Mohamed VI, ne semble reculer devant rien pour renforcer son pouvoir et maintenir sa progéniture sur le trône usurpé du Maroc, et de là, instrumentaliser à tour de bras tant le flux migratoire que la question sahraouie dont il veut effacer la trace.
Considérée comme l’un des plus grands scandales d’espionnage de ces dernières décennies, l’affaire «Pegasus», révélée dimanche par 17 médias internationaux, et initialement par Le Monde et Mediapart, consiste en une opération pirate utilisant le logiciel espion israélien du nom de «Pegasus», et permettant la mise sur écoute de numéros de téléphone présélectionnés. Le logiciel permettant la prise de contrôle d’un smartphone, donne accès à l’intégralité du contenu de l’appareil ainsi qu’à son microphone et sa caméra.
Des personnalités algériennes espionnées
Selon ces révélations, le Maroc espionnait, grâce à ce logiciel israélien, plus de 6000 numéros de téléphone en Algérie, de 1000 en France et de 500 numéros en Turquie.
Cette opération d’espionnage qui a ciblé même le Président français, Emmanuel Macron, a été abusivement utilisée envers des hauts responsables politiques, des militaires, des diplomates, des chefs de partis politiques et des chefs d’entreprise algériens. Ce sont, selon ces révélations, pas moins de 6.000 numéros algériens qui ont été ciblés. Entre autres appareils personnalités ciblées, celui du défunt Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’ANP décédé en décembre 2019, du chef de la DGSI (services intérieurs), le général Wassini Bouaza, les frères et sœur de Abdelaziz Bouteflika: Saïd, Nacer et Zhor, Ramtane Lamamra, l’actuel chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel, Nourredine Bedoui, Ali Haddad, (actuellement en détention), Abdelaziz Rahabi et Zoubida Assoul, selon la même source.
Il est à rappeler à ce propos, que le scandale qui vient d’éclater avait été évoqué par le Pr. Ammar Belhimer, actuellement ministre de la Communication, dans une chronique intitulée «L’œil du Mossad», parue en date du 26 novembre 2019 sur les colonnes du quotidien Le Soir d’Algérie. En effet, le Pr Belhimer avait relevé, notamment, dans son écrit que «les armes de l’ère numérique développées par Israël pour opprimer les Palestiniens, sont rapidement réutilisées pour des applications beaucoup plus larges contre les populations occidentales qui ont longtemps pris leurs libertés pour acquis» ; les Occidentaux doivent déchanter, en effet, quand on sait qu’un «big brother» lilliputien a acquis le pouvoir de suivre le moindre de leurs gestes ou de leurs paroles.
Ceci dit, si des réactions de réprobation sont enregistrées ici et là, des mesures sont attendues pour remettre le Makhzen marocain à sa place, et il n’est pas exclu que des sanctions soient prononcées à son égard. Pour la partie algérienne, ces agissement du royaume du Maroc, n’est que la confirmation que ce dernier s’est engagé dans une «guerre» franche envers l’Algérie, laquelle ne compte pas se laisser faire, ni accepter que de telles énormités continuent de se produire.
N. K.
Ecotimes, 22/07/2021
Etiquettes : Maroc, Algérie, Pegasus, Espionnage, Israël,
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