Les dernières illusions de l’occupant marocain volent en éclats. Pris en flagrant délit d’espionnage international, en sous-traitant de l’alliée sioniste, le Makhzen est confronté à un désaveu cinglant prononcé par l’Allemagne, coupable du respect de la légalité internationale, et l’Europe condamnant fermement le recours au chantage immoral exercé contre l’Espagne voisine menacée d’un afflux massif de jeunes migrants Marocains illégaux.
Le retour aux réalités est dur pour l’Etat narcotique qui voit fondre comme neige au soleil le processus de normalisation destiné à enterrer la cause palestinienne et sahraouie. Près de 6 mois après la signature des accords dits d’Abraham, l’exigence de légalité est au cœur de la perception de la nouvelle administration américaine signant la mort de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental conforté dans son statut de territoire non autonome et son droit à l’autodétermination défendu par 28 sénateurs à égalité entre démocrates et républicains.
En janvier, le secrétaire d’Etat Antony Blinken a déjà amorcé un changement d’approche, en affirmant la nécessité d’un «examen attentif» de certaines dispositions liées à la normalisation des relations des pays arabes avec l’entité sioniste. L’étau se resserre sur une monarchie aux abois suspendue au parapluie sioniste et aux mirages d’un expansionnisme porteur de risque de déflagration et d’une instabilité dans la région.
Cette dérive interpelle grandement les alliés traditionnels trahis par une ingérence flagrante dans leurs affaires intérieures, sous l’effet de la guerre cybernétique ciblant les journalistes, les membres de la société civile, des personnalités politiques et même des dirigeants en exercice. Il reste à s’interroger sur la riposte à une violation systématique des valeurs fondamentales et de la liberté d’expression dont sont friands le Parlement européen et des médias de la complaisance avec «Notre ami le roi» et son héritier indélicat et indigne.
La position claire de l’administration Biden a remis sur les rails le processus de règlement du conflit maroco-sahraoui. «Nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutit à un accord acceptable par toutes les parties et qui mène à la paix et à la stabilité», a souligné le secrétaire d’Etat adjoint aux affaires du Proche Orient, Joey Hood, en visite en Algérie. «C’est ce qu’il y de mieux à faire et c’est l’approche à laquelle nous allons consacrer tout notre temps, notre énergie et tous nos efforts», a-t-il précisé.
Cette dynamique prometteuse exige la nomination, au plus vite, d’un nouvel émissaire personnel du secrétaire général bloqué dans sa démarche par l’intransigeance marocaine. Elle reste la voie la plus sûre pour un retour fortement attendu à la table des négociations.
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