Les Marocains, n’arrivent toujours à classer le dossier des frontières terrestres, fermées avec l’Algérie, depuis 1994.
Dans un discours prononcé à l’occasion de la fête du Trône (31 juillet) Mohammed VI qui déploré les « tensions » entre son pays et l’Algérie, a reitéré son appel à leur réouverture.
« Vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc (…) La sécurité et la stabilité de l’Algérie, et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc », a assuré Mohamed VI.
Notant que « l’état actuel des relations (entre les deux pays) n’est pas satisfaisant ni dans l’intérêt des deux peuples » et « qu’il « n’est pas accepté de la part de plusieurs pays », le roi du Maroc, a appelé « son excellence le président algérien, à œuvrer ensemble, dès qu’il le jugera opportun, pour développer les relations fraternelles que nos peuples ont construites au cours d’années de lutte commune ».
« La fermeture des frontières est non seulement incompatible avec le droit naturel mais aussi avec le principe juridique authentique inscrit dans les accords internationaux, dont le traité de Marrakech instituant l’Union du Maghreb arabe (UMA), qui prévoit la liberté de circulation des personnes, des services, des biens et des capitaux entre ses pays », a-t-il souligné.
Dans son discours « apaisé » qui ne reflète en aucun cas, l’animosité récente manifestée à l’egard de l’algerie, Mohamed VI est allé jusqu’à même dire qu’il n y a « pas de logique raisonnable qui puisse expliquer la situation actuelle. D’autant plus que les raisons de la fermeture des frontières sont éculées, et qu’elles n’ont aujourd’hui plus aucune justification acceptable ».
Mohamed VI est-il mauvais élève en Histoire ? Fait-il semblant d’ignorer les véritables raisons de la fermeture des frontières entre les deux pays ? Assurément pas. Devrions-nous lui rappeler alors que tout a commencé en août 1994?
l’Algérie affrontait à l’époque , un terrorisme sanguinaire et la situation économique et sécuritaire était particulièrement difficile.
Cet état de fait n’a pas empêché le royaume marocain à lâcher son voisin et le charger d’accusations gravissimes.
Ainsi après un attentat à Marrakech, le royaume rendait responsables les services de renseignements algériens . Alger décidait alors de fermer sa longue frontière de 1 500 km avec le royaume.
Les temps passent, les écrits restent. Mais force est de constater que les Marocains ne s’en remettent que rarement…à leur passé. Pas les Algériens. L’on se souvient des propos peu diplomates et du dérapage de l’ex Consul marocain à Oran ayant tout bonnement qualifié en juin 2020, l’Algérie de « pays ennemi ».
Ce ne serait pas le seul fait grave que Mohamed VI évite d’évoquer. Taper sur leur voisin de l’Est est devenu une habitude chez les officiels marocains, tant Rabat n’en est plus à son premier coup d’essai.
Il ne nous dit rien également sur les propos de l’ambassadeur marocain à l’ONU Omar Hilale qui a annoncé durant une réunion du mouvement des non-alignés soutenir « l’autodétermination » du « peuple kabyle » en Algérie.
Quid du scandale Pegasus ? Là, aussi, Mohamed VI fait comme si, de rien n’était alors que des hauts responsables algériens avaient été espionnés.
Alors faudrait-il croire vraiment aux « bonnes intentions des Marocains » ?
Y.O
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