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Incendies à Tizou-Ouzou et d’autres régions du pays : des lieux judicieusement choisis pour augmenter la difficulté de l’intervention
Les incendies qui se sont déclenchés lundi et mardi dans les quatre coins de la wilaya de Tizi-Ouzou et de plusieurs autres région du pays, n’étonnent pas au regard des départs simultanés des feux sur différentes régions du pays et à la même heure presque. Des éléments tangibles indiquent que ces incendies sont d’origine criminelle et d’une violence inaccoutumée renforcée par la météo, c’est évident. Il fait très chaud et très sec depuis quelques semaines à travers tout le pays. Mais ce qui interpelle, ce sont ces départs simultanés de feux : 103 foyers dans 18 wilayas. Le bilan de ces sinistres est lourd avec 68 morts au niveau national, soit 37 citoyens et 28 militaires.
Le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire penchent très clairement pour la piste criminelle. Généralement, il est connu qu’un pyromane agit souvent seul, ce qui ne correspond guère sur les débuts de ces incendies dans la wilaya de Tizi Ouzou et les autres régions du pays avec plusieurs départs situés à des endroits différents et à la même heure, incompatible avec l’acte isolé ou involontaire.
Pratiquement aussi, personne ne croit au réchauffement climatique comme cause principale de ces désastres. L’opinion publique nationale est unanime sur le côté criminel et il y a consensus sur l’identité des criminels surtout que le citoyen n’a aucun intérêt à incendier le patrimoine forestier. On peut dire que ces incendies simultanés dans diverses régions du pays interviennent à un moment où il y a des relations difficiles avec le Maroc
Il fait se demander à qui profite le crime ? D’où l’hypothèse sans détour de la manipulation et de la main étrangère dans la propagation de ces feux de forêts inédits et qui sont télécommandés. Pour ceux qui en doutent, l’éditorial d’El-Moudjahid dans son édition d’hier rappelle que » les éléments constitutifs sont-là : une campagne de déstabilisation révélée par la conjuration israélo-marocaine et à la tentative d’ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie ouvertement proclamée par le Makhzen, transformé, comme proclamé par le secrétaire général de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Aziz Hanawi, en antenne diplomatique israélienne « . Tout ce qui est porteur de sens, tout ce qui représente un facteur de cohésion sont systématiquement visés, infiltrés, détournés et menacés de graves dérives, voire de destruction, résume El-Moudjahid.
L’implication du Maroc et d’Israël dans ces incendies en Algérie est des plus évidentes.
Des informations concordantes rapportent que lundi dès les premiers départs des feux dans la wilaya de Tizou-Ouzou, un conclave extraordinaire s’est tenu à Rabat entre un conseiller du roi Mohamed VI, le Makhzen, le Mossad et un représentant du MAK pour suivre l’évolution de la situation en Algérie. Il n’y a pas d’autre élément à élucider que cette réunion de coordination de Rabat qui prouve une fois de plus la conjuration israélo-marocaine contre l’Algérie. Cela autorise à dire que le sentiment populaire, la crédibilité des autorités du pays de ce qu’elles pensent être la cause principale de ces incendies avec la complicité d’activistes du MAK.
Le directeur de l’information et des statistiques à la Protection civile, le colonel Farouk Achour a, au micro de la chaîne 3, été catégorique pour affirmer que les incendies ont été provoqués : » lorsque vous avez une vingtaine de foyers qui se déclenchent, au même moment, dans un espace géographique assez limité, vous pouvez être sûr à 1OO % que ce sont des actes prémédités. Ce qui s’est passé à Tizi-Ouzou, des feux à proximité des zones humides mais qui prennent de l’ampleur, nous sommes plus que certains que ce sont des actes criminels « .
Selon lui des lieux ont été judicieusement choisis pour augmenter la difficulté d’intervention. » Ces gens-là connaissent la spécificité de la région, ils savent que ce sont des reliefs très accidentés, isolés mais où il y a aussi de l’activité humaine, il y a des hameaux d’habitation à proximité, bien sûr, il y avait une température caniculaire qui n’enclenche pas mais qui favorise, des vents assez importants qui permettent la propagation rapide et des espèces végétales les très vulnérables « .
B. C.
Le Maghreb, 12/08/2021