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Algérie: 36 suspects dont trois femmes arrêtés dans l’affaire d’assassinat de Djamel Bensmaïl

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Assassinat de Djamel Bensmail à Larbaâ Nath Irathen : 36 suspects dont trois femmes arrêtés
Deux résidentes enceintes en plus sont décédées hier à la suite de leur contamination par le coronavirus. C’est le docteur Lyes Merabet qui l’a annoncé. Visiblement sous le choc, le président du syndicat national des praticiens de la santé publique, s’est adressé, en son nom et au nom des praticiens affiliés à son organisation, au ministère de la Santé afin que ce département trouve des solutions d’urgence à cette hécatombe, qui n’en finit pas. 
Le Directeur de la Police judiciaire à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), Mohamed Chakour, a communiqué, hier, les premiers éléments de l’enquête ouverte sur l’affaire de l’assassinat abject du jeune, Djamel Bensmail à Larbaâ Nath Irathen dans la wilaya de Tizi Ouzou. Intervenant lors d’une conférence animée, hier à Alger, il a annoncé l’arrestation de 36 suspects, dont trois femmes. 
« Parmi ces individus arrêtés, il y avait la personne qui a poignardé la victime et la femme qui appelait et incitait à bruler la dépouille », ajoute-t-il. Selon lui, certains suspects « ont même tenté de fuir le territoire national, dont une personne a été interpellée à la frontière algéro-marocaine ». 
« Les investigations se poursuivent pour arrêter toutes les personnes impliquées », déclare le même responsable, qui revient aussi sur les circonstances du crime. 
Le responsable de la police judiciaire a répondu aussi sur des interrogations concernant le fait que le jeune Jimmy qui se trouvait dans un fourgon de police soit remis à la foule qui l’a ensuite lynché. « Les forces de police de Larbaâ Nath Irathen étaient divisées en trois groupes : le premier était en train d’aider les citoyens à éteindre le feu, le deuxième s’est chargé de sécuriser le commissariat où il y avait deux autres personnes soupçonnées d’être des pyromanes, alors que le troisième qui est composé de quatre policiers qui ont transporté la victime à bord de leur véhicule ». « 
« Le véhicule a été cerné par une foule en état d’hystérie », explique-t-il. Pourquoi la police n’a pas fait usage de tirs de sommation ? Le responsable de la DGSN répond. 
« En application des instructions du Haut commandement, les éléments de la Sûreté qui transportaient la victime à bord du véhicule de police ont évité les tirs de sommation pour éviter tout dérapage. Vous imaginez ce qui aurait pu se passer si la police avait tiré en l’air au milieu d’une foule hystérique ? 
La situation se serait aggravée, comme le voulait des ennemis de l’Algérie », justifie-t-il. Après ses explications, la DGSN a diffusé des enregistrements de 7 suspects qui ont livré leurs témoignages sur ce qui s’est passé, mardi dernier à Larbaâ Nath Irathen. Parmi eux, il y avait un enseignant de l’éducation islamique, dont la photo selfie devant le cadavre calciné de Jimmy a fait le tour des réseaux sociaux.
Samir Rabah
L’Est Républicain,  15 août 2021 
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