Le gendarme Mohamed Abdallah sera extradé vers l’Algérie

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L’Espagne décide d’extrader le gendarme déserteur Mohamed Abdallah

Les autorités espagnoles ont décidé d’extrader le gendarme déserteur Mohamed Abdallah, qui faisant l’objet de mandat d’arrêt international émis par l’Algérie à son encontre pour “appartenance à une organisation terroriste”, a fait savoir la Guardia espagnole ce samedi.

Il s’agit du deuxième militaire en fuite qui est extradé d’un pays européen après Bounouira Guermit, remis par la Turquie à l’Algérie en août 2020.

Un décret du ministère de l’intérieur espagnole a été signé en fin de soirée de vendredi ordonnant l’expulsion du sergent chef qui a rejoint l’Espagne en 2018 en tant que réfugié politique. Il s’est installé dans la province de Gijon dans la région basque espagnole.

Arrêté, il y a cinq jours alors qu’il tentait de renouveler son titre de séjour (renouvelable chaque six mois) il a été transfèré dans un centre de rétention administrative pour immigrés en situation irrégulière à Barcelone avant son expulsion en Algérie. Trente-sept algériens, en situation irrégulière, sont également en détention dans ce centre, a indiqué la Guardia espagnole.

Son expulsion serait imminente selon la même source qui précise qu’aucun recours n’est possible pour le gendarme déserteur.

Avant qu’il ne déserte, Mohamed Abdallah faisait partie des patrouilles de surveillance aérienne de la gendarmerie dans la région de Tebessa.

En mars dernier, le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Rais avait requis l’émission d’un mandat d’arrêt international contre les accusés Mohamed Abdellah, Zitout Mohamed Larbi , Aboud Hichem et Boukhors Amir dit Amir DZ , poursuivis dans “une grave affaire pénale d’atteinte à l’ordre public et la sécurité et la stabilité de l’Etat”.

Mohamed Larbi Zeitout, 57 ans, établi au Royaume Uni a fondé en 2007 le mouvement Rachad, illégal en Algérie. Il en est l’un des principaux dirigeants. Il a été en poste à l’ambassade d’Algérie en Libye en 1991. Puis en 1995 il s’est exilé à Londres après avoir démissionné du service diplomatique.

Selon les autorités, Rachad regroupe d’anciens militants du Front islamique de salut (FIS, dissous en mars 1992). Ce mouvement est accusé de chercher à infiltrer et entraîner dans la violence au sein du Hirak populaire, né en février 2019 et qui réclame pacifiquement un changement radical de «système».

L’ancien diplomate algérien est poursuivi pour «gestion et financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et l’unité nationale, faux et usage de faux et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle», selon le communiqué du parquet.

Le blogueur Amir Dz (38 ans), le journaliste Hichem Aboud (65 ans) et Mohamed Abdellah sont eux poursuivis pour «adhésion à un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et l’unité nationale, financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle», précise le communiqué sans mentionner le nom du groupe incriminé.

En aout 2020, l’adjudant chef Guermit Bounouira, qui était le secrétaire particulier du feu général de corps d’armée, chef d’Etat-major Ahmed Gaid Salah en fuiet en Turquie a été remis par Ankara à l’Algérie.

Recherché par la justice militaire, il aurait mis à profit le poste qu’il occupait afin d’acquérir des biens tant en Algérie qu’à l’étranger, avait indiqué alors le ministère de la défense.

Le mis en cause est également soupçonné d’être entré en contact avec des individus recherchés par la justice et en fuite à l’étranger afin de diffuser des informations et des des documents frappés du sceau du secret.

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