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Algérie-Maroc : L’exigence de justice

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Par Larbi Chaabouni
Le scénario du pire planifié par le Makhzen et exécuté par l’organisation terroriste dénommée le MAK a volé en éclats. Il s’est fracassé sur l’élan de solidarité remarquable de l’Algérie citoyenne attachée aux valeurs d’unité nationale et de fraternité, traduites par le sursaut patriotique du mouvement populaire du 22 février.
De Miliana, terre de l’un des héros de la Bataille d’Alger, Ali la Pointe, à la Kabylie, terre d’Abane Ramdane et du colonel Amirouche, le socle unitaire a encore une fois prouvé sa profondeur. «Vous êtes chez vous, dans votre famille», a affirmé, en patriote avéré, le père du martyr Djamel Bensmaïl, à la délégation des élus, des représentants des autorités religieuses et des citoyens de Larbaâ Nath Irathen, venue présenter ses condoléances.
«L’Algérie au-dessus de tous», proclamé par le père du défunt, est sortie plus forte de l’épreuve de la fitna provoquée par le MAK peu représentatif des valeurs de la région et totalement discrédité.
Le piège de la félonie se referme sur cette organisation séparatiste, dont les membres ont reconnu leur responsabilité dans les incendies criminels et les atrocités commises sur le jeune Bensmaïl. L’étau se resserre.
De façon prompte, la justice a réussi de démêler l’écheveau, en engageant des poursuites judiciaires contre 83 éléments sur les 88 arrêtés et à l’émission des mandats d’arrêt internationaux contre les 29 suspects en fuite à l’étranger, dont le président du MAK, Ferhat Mehenni.
Il est attendu, au regard de la gravité du crime, une coopération étroite avec les pays signataires du traité d’extradition avec l’Algérie.
La déroute est totale. Elle se confirme dans le reniement du chef de gouvernement marocain, Saâd-Eddine El Othmani, sacrifiant l’ambassadeur marocain à l’ONU, Omar El Hilali, coupable d’une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de l’Algérie incompatible avec la convention de délimitation des frontières, signée à Ifrane en 1969, et du traité de Rabat instituant, en 1972, le principe d’intangibilité des frontières héritées de l’indépendance.
Au lendemain de la rupture des relations diplomatiques, l’aveu tardif du chef du gouvernement, couvert par le silence assourdissant de la monarchie, est un leurre qui voile une duplicité inscrite dans un long parcours chaotique, dont le refus des engagements internationaux dont le respect des accords de paix de septembre 1991, contractés avec le Front Polisario, est l’expression concrète.
Malgré les tergiversations et les blocages, la nomination du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, en la personne d’Alexandre Ivanco de la Fédération de Russie, favorise le retour à la table des négociations entre les deux belligérants fortement exigé par la communauté internationale.
Au cœur des travaux du comité de décolonisation, la question sahraouie reprend ses droits pour rendre justice à un peuple opprimé et victime d’une violation massive des droits de l’homme dans les territoires occupés.
Horizons, 29/08/2021
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