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Un mandat d’arrêt international a été lancé à son encontre : Ferhat Mehenni sera-t-il lâché ?
Le procureur de la République près la cour d’Alger, Sid Ahmed Merad a annoncé, jeudi, l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre les commanditaires du meurtre de Djamel Bensmaïl à Larbaâ n’Ath Irathen, et à leur tête Ferhat Mehenni.
S’exprimant lors d’une conférence de presse animée au siège de la cour d’Alger consacrée à la présentation de détails sur ce crime, il a indiqué que 29 individus étaient actuellement en état de fuite avec l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre certains d’entre-deux, souhaitant que les pays où se trouvent ces individus coopèrent pour les extrader dans les plus brefs délais.
La décision était attendue depuis que l’Etat a classé le MAK comme une organisation terroriste. Ferhat Mehenni sera-t-il donc extradé par la France où il bénéficie du statut de réfugié politique ?
Selon un article de Jeune Afrique, publié en mai 2012, le fondateur du mouvement séparatiste faisait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt. Vrai ou faux ?
Durant cette année, il s’était rendu en Israël où il a été pris en charge par le Mossad. Les services de renseignements israéliens l’ont par la suite intégré dans leurs plans, en lui traçant une feuille de route à laquelle il s’est conformé avec beaucoup de zèle.
Un rôle qu’il a assumé et assume toujours à partir de Paris et de Rabat où il entretient des rapports plus que poussés avec les conseillers du monarque marocain.
En plus de Ferhat Mehenni, les Israéliens avaient réussi à « accrocher » un autre algérien, l’écrivain Boualem Sansal, dont certaines œuvres ont été traduites à l’hébreu.
Tel Aviv comptait énormément sur ces deux hommes pour noyauter l’élite francophone et les militants ultras du particularisme identitaire et culturel. Mais à l’inverse de l’écrivain, qui, tout en assumant son voyage à Jérusalem, est resté dans son créneau, Ferhat Mehenni ne s’est nullement gêné, pour passer du statut d’un homme politique à celui d’élément subversif, qui n’hésitait pas à comploter contre un pays qu’il ne considère plus comme le sien.
Triste itinéraire d’un fils de chahid, qui a contribué à la création du RCD avant de prendre ses distances avec Saïd Sadi, et dont le processus de radicalisation demeure une énigme entière.
De nombreuses zones d’ombre l’entourent, et aucune source, bien informée soit-elle, ne saurait prédire si les autorités françaises iront jusqu’à répondre positivement aux sollicitations algériennes.
Ferhat Mehenni sera-t-il lâché par ses protecteurs ? Toutes les options sont sur la table.
M. M.
L’Est Républicain, 28/08/2021
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