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L’horizon semble s’éclaircir sur le front de la croissance des exportations, pour Sonatrach.
Celle-ci table sur des revenus pétroliers se situant entre 30 et 33 milliards de dollars pour l’année 2021. Il s’agit là d’un résultat inespéré, vu les incertitudes de la conjoncture pétrolière.
Ces chiffres ont été annoncés mardi, 31 août, depuis Oran, par le PDG de la compagnie nationale, Toufik Hekkar, en marge d’une visite de travail à la raffinerie d’Arzew. Hakkar a ajouté que les revenus de l’entreprise dont les activités ont été impactées en 2020 par la crise sanitaire connaissent une «nette amélioration au cours de cette année.
La compagnie nationale a atteint l’équivalent des revenus de l’année 2020 en moins de 9 mois de l’année en cours. «Nous avons déjà réalisé, entre le début de l’année et le 21 août dernier, quelque 20 milliards USD, soit l’équivalant des recettes de toute l’année 2020», a-t-il précisé.
Il est vrai que 2020 a été une année difficile pour Sonatrach, avec un chiffre d’affaires à l’exportation estimé à 20 milliards de dollars, contre 32 milliards de dollars en 2019. Mais, avec le redressement des cours du brut enregistré au cours de 8 derniers mois, la croissance des exportations des hydrocarbures devrait s’accélérer.
En fait, les choses se sont nettement améliorées depuis le début l’année. Sur les cinq premiers mois de 2021, les exportations ont bondi de 45%, atteignant, en valeur, 12,6 milliards dollars.
L’entreprise a ainsi commencé à remonter la pente, après une très perturbée où l’effet de la pandémie de coronavirus a engendré une baisse des recettes de la compagnie.
Pour rappel, en 2020, Sonatrach tablait dans ses prévisions sur des revenus entre 24-25 milliards de dollars. 2020 est une année à oublier au plus vite.
Tout le monde s’en souviendra encore longtemps. 2020 a été une année durant laquelle, l’économie nationale était paralysée.
La croissance à l’export dans le secteur pétrolier a contribué cependant à la tirer vers le haut. En effet, L’économie a enregistré une reprise de la croissance au premier trimestre 2021 avec un bond remarquable du produit intérieur brut (PIB) de 2,3% sur un an, selon des statistiques rendues publiques, il y a quelques jours, par l’ONS. Or, sur toute l’année 2020, le PIB a baissé de 4,9%.
Cette hausse du PIB, l’économie nationale la doit à l’accroissement de la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures qui a grimpé de 7,5% au premier trimestre 2021, contre une forte baisse de 13,3% à la même période de 2020.
Ce résultat est la conséquence de l’augmentation, en volume des exportations pétrolières et gazières, ainsi que des prix de l’or noir sur le marché pétrolier, à 61,7 dollars le baril au premier trimestre 2021 contre 52,2 dollars une année auparavant, soit une hausse de +18,1%.
Les augmentations de prix des hydrocarbures ont conduit à une hausse du déflateur de la valeur ajoutée des hydrocarbures de 11,9% au premier trimestre 2021 après la forte baisse de 19,3% au premier trimestre 2020, précise l’ONS.
La croissance de la production des hydrocarbures s’est également reprise. Mais, la reprise diffère d’une branche à l’autre. Elle a ainsi attient 22%, en ce concerne le pétrole brut, 68% le GPL et 5% le condensat.
La production a ainsi grimpé à 78 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) sur les cinq premiers de 2021 contre 75 MTEP à la même période de l’année écoulée. Il reste toutefois qu’une amélioration durable de la production dépendra en grande partie des investissements à consentir dans l’amont pétro-gazier.
Par Younes Badi
Reporters, 02/09/2021
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