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Le Royaume marocain, qui a constaté à ses dépens avoir perdu sur tous les plans du fait de la rupture des relations diplomatiques décidées par l’Algérie le 24 août dernier, tente par canaux médiatiques de faire revenir à Alger sa décision souveraine. Le Maroc peut toujours courir…
À entendre récemment parler le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El-Othmani, il y avait à se demander sur les autorités marocaines n’avaient pas réellement appréhendé le degré de gravité de leur attitude belliqueuse à l’égard du voisin qui a poussé Alger à rompre définitivement avec Rabat. Faut-il le leur rappeler encore une fois ?
Ainsi, dans une déclaration faite au site de l’agence russe « Sputnik », une source diplomatique algérienne qui a requis l’anonymat a affirmé que l’Algérie considère « clos » le dossier de la rupture des relations avec le Maroc. Ceci, comme décision prise sur une « situation antérieure » dont le Maroc s’est rendu responsable et est témoin de ce passif.
Cette source diplomatique de haut rang a défendu la décision de l’Algérie, qu’il a qualifiée d’ « appropriée » eu égard aux « violations continues » par le Maroc des « obligations fondamentales » qui régissent les relations entre les deux pays. En conséquence, l’Algérie rejette fermement, ajoute la même source, toute entreprise de « médiation internationale » visant « à combler le fossé séparant les deux voisins, soulignant que les Algériens « ne sont pas prêts à répéter le scénario de juillet 1988 », lequel a permis aux deux pays de rétablir leurs relations après la rupture de 1976.
Pour le même diplomate algérien, à propos de la médiation, « l’idée sur laquelle se fonde la médiation méconnaît la responsabilité du Maroc dans l’état des relations entre les deux pays, et occulte l’étendue des dommages politiques et moraux causés par les faits et méfaits soutenus par divers milieux marocains ».
D’autre part, la même source diplomatique a exprimé son étonnement devant l’ « incohérence » des déclarations officielles du Maroc après la décision de rompre les relations diplomatiques, déclarant : « Le Premier ministre marocain a justifié l’échec du représentant du Royaume aux Nations unies avec une position officieuse, mais il l’a répétée le 30 août dernier lors de la réunion du Comité spécial sur la décolonisation », « déclarant son soutien public à l’organisation terroriste « MAK ».
Des déclarations, cite cette source, qui confirment une fois de plus l’adhésion du roi du Maroc Mohammed 6 à la logique d’hostilité contre l’Algérie, et qui contrastent avec les fausses justifications faites par la diplomatie marocaine. »
Farouk Bellili
Le Courrier d’Algérie, 05/09/2021
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