Maroc Confidentiel

Classe politique : L’Algérie est bien partie

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Le redéploiement de l’Algérie sur le plan international est particulièrement commenté par la classe politique qui souhaite «une présence plus affirmée» de l’Algérie sur la scène internationale.
Pour Habib Brahmia, de Jil Jadid, «le repositionnement de l’Algérie sur le plan international sera avant tout dans l’intérêt des Algériens». 
«Que l’Algérie puisse participer au règlement de la situation entre le Soudan, l’Ethiopie et l’Egypte ou à soutenir les positions de l’Union africaine ou celles de la Ligue arabe, c’est une très bonne chose», soutient Brahmia, selon lequel il y a nécessité à ce qu’il «y ait une voix, celle de l’Algérie qui puisse tirer vers le haut toute la région et prendre part au règlement des conflits et situations de crise».
Dans ce cadre, il ne manquera pas de faire remarquer que «l’Algérie continuera encore à avoir des positions fortes et constantes sur les questions sahraouie, libyenne et palestinienne». 
Ahmed Sadouk, membre de la direction du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et président de groupe parlementaire à l’APN, fait observer, quant à lui, que «nous nous félicitons du rôle positif de l’Algérie sur le plan international avec des positions constantes surtout s’agissant des questions justes, à l’instar des questions palestinienne et sahraouie». 
De son avis, «la diplomatie algérienne est dotée d’une importante expérience et de relations qui peuvent lui permettre de jouer des rôles importants sur le plan international et elle est la plus à même de contribuer au règlement des questions dans la région, à l’instar de la situation en Libye ou en Tunisie». 
Toutefois, il estimera que «ces efforts surle plan diplomatique doivent être soutenus par un véritable travail de terrain». Aussi, de l’avis de Sadouk, «l’Algérie a besoin de coordonner avec ses alliés stratégiques traditionnels» pour atteindre ce redéploiement.
La paix, rien que la paix
De son côté, Taïbi Assir, président du Parti du renouveau et du développement, note que «l’Algérie a besoin d’être présente et peut contribuer à la prise en charge des conflits régionaux et internationaux pour représenter une voix qui compte sur le plan international». 
Estimant que «Lamamra est un homme d’expérience à même de jouer pleinement ce rôle», il soutiendra néanmoins qu’«il faut qu’il redouble d’efforts et s’entoure d’une équipe efficace». 
De son avis, il y a aussi nécessité à «redéfinir la tâche de l’ambassadeur et que l’ambassade soit une vitrine de l’Algérie à l’étranger pour montrer les potentialités de notre pays». Redouane Khellif, président du Front national de la justice sociale, lance, quant à lui d’emblée : «Nous attendons à ce que l’Algérie retrouve sa place d’antan où elle a été un bon médiateur qui a résolu beaucoup de crises internationales.» 
A ses yeux, «ce redéploiement est nécessaire pour anticiper les dangers qui guettent notre pays et assurer la stabilité du pays». «L’Algérie doit être une locomotive et prendre part à la résolution des crises et conflits internationaux». 
De son coté, Tayeb Yenoun, président du Front algérien pour le développement, la liberté et l’égalité, met en garde contre les risques «de l’utilisation de l’Algérie par les grandes puissances pour détruire l’économie des pays africains et leur sécurité». 
«Nous ne devons pas être le gendarme de l’Afrique», avertit-il. De même que Yenoun se dit contre une «altération des relations diplomatiques avec les pays voisins». 
Selon lui, l’Algérie «doit améliorer ses relations avec les pays voisins et assurer sa stabilité et anticiper les dangers».
Fatma-Zohra Hakem
Horizons, 14/09/2021

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