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Ce que rapporte la culture du cannabis pour la diplomatie parallèle : Ces discrètes « caisses noires » du Makhzen
1500 hectares sont destinés pour la culture de cannabis dans la seule région du Rif marocain, ce qui en fait le plus gros producteur de cannabis au monde avec 47000 tonnes de cannabis brut cultivés surtout à Cherfchaoun, El Hoceima et Taounata, dans le Rif, une des régions les plus pauvres dans tout le Maghreb arabe, une région qui n’a pas connu de développement notable depuis un siècle.
Rien qu’au Rif, plus de 800000 exploitants agricoles vivent de la seule culture du cannabis et font tourner la machine de cette grosse production, qui, au final, ne bénéficie pas aux plus pauvres, qui bradent leur production pour survivre au profit de gros acheteurs, connus des services de renseignement marocain.
Le cannabis rapporte « seulement » 200 millions de dollars aux paysans marocains, mais plus de 12 milliards de dollars aux trafiquants et « exportateurs », soit 50 fois plus que ceux qui le cultivent, le sèchent et le travaillent.
De l’autre côté de la mer, en Espagne, des gardes civils sont achetés et payés pour réceptionner la marchandise ou pour fermer les yeux.
Les bénéfices tirés chemin faisant entre exploitants agricoles et gros « exportateurs » génèrent des milliards d’euros, dont une partie est prélevée par les « caisses noires », un fonds étatique ultra-secret destiné aux menées para-politiques et para-diplomatiques dans le monde occidental, une sorte d’outil de propagande pro-marocain très efficace, mais légalement anticonstitutionnelle, criminel et au final dangereux, même pour l’Etat marocain lui-même.
L’Express, 16/09/2021
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