Décès de l’ancien président : L’Algérie rend un dernier hommage à Abdelaziz Bouteflika

                                          Algérie, Abdelaziz Bouteflika, #Algérie, #Bouteflika,

Par : Med Wali
Les obsèques débuteront au Palais du Peuple, en rendant un dernier hommage au défunt, avant de rejoindre sa dernière demeure au carré des Martyrs au cimetière d’El Alia après la prière du Dohr. Il faut savoir également que les citoyens d’Alger et d’ailleurs peuvent rendre un dernier hommage au défunt, dont la dépouille est exposée au niveau du Palais du peuple. 
Dans l’après-midi, le cortège funéraire s’ébranlera vers 13 h pour rejoindre le cimetière d’El Alia où le défunt sera enterré dans le carré des martyrs. Le frère cadet de l’ancien président de la République, Saïd Bouteflika, incarcéré actuellement à la prison d’El- Harrach pour des faits de corruption, pourrait rendre un dernier hommage au défunt suite à sa demande, l’administration pénitentiaire de la prison d’El- Harrach, a autorisé le détenu incarcéré dans son enceinte à assister funérailles. 
L’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est décédé dans la soirée de ce vendredi à l’âge de 84 ans, a annoncé la Télévision publique nationale, citant un communiqué de la Présidence de la République. Rentré au pays en 1999 après un long exil à l’étranger, il restera au pouvoir près de 20 ans, après avoir effectué 4 mandats consécutifs. 
Victime en 2013 d’un grave accident vasculaire cérébral (AVC), il voit son état de santé se dégrader, sa mobilité est réduite et il n’effectue que de rares apparitions. L’ancien chef de l’Etat voulait briguer un cinquième mandat mais a été poussé à la démission en avril 2019 suite à la pression du mouvement populaire  » Hirak  » déclenché le 22 février de la même année.
Biographie :
L’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est décédé vendredi soir à Alger à l’âge de 84 ans, deux ans après sa démission suite à un mouvement populaire contre sa candidature à un 5ème mandat et appelant à un renouveau dans le pays. Le défunt Abdelaziz Bouteflika avait succédé en 1999 à Liamine Zeroual pour être réélu à la magistrature suprême pour trois mandats successifs, en dépit d’une santé fragile ayant marqué son troisième et quatrième mandat, suite un AVC en 2013. 
Né le 2 mars 1937, Abdelaziz Bouteflika milite très tôt pour la cause nationale. Il achève ses études secondaires quand il rejoint l`Armée de libération nationale (ALN) en 1956. Il est chargé d`une double mission de contrôleur général de la wilaya V en 1957 et 1958. 
En 1960, officier de l’ALN, il est affecté aux frontières sud du pays pour commander le « front du Mali » dont la création entrait dans le cadre des mesures visant à faire échec à l`entreprise de division du pays de la part de la puissance coloniale et à organiser l’acheminement des armes pour le compte des maquis de l’ALN à partir du Sud, ce qui lui vaudra le nom de guerre de « Si Abdelkader El Mali ». 
En 1962, il est député à l’Assemblée constituante et à 25 ans, il devient ministre de la Jeunesse, des Sports et du Tourisme du premier gouvernement de l`Algérie indépendante. Il est nommé, la même année, ministre des Affaires étrangères. 
Reconduit dans les fonctions de ministre des Affaires étrangères, il anime jusqu’en 1979, l’action diplomatique de l’Algérie, sous la houlette de l’ancien président feu Houari Boumediene qui avait initié la politique de défense des pays du Tiers monde et le parachèvement des mouvements de libération. 
Diplomate chevronné et reconnu, Bouteflika impulsera, pendant plus d’une décennie, la politique étrangère qui donnera à l’Algérie une notoriété au niveau international. Elu à l`unanimité président de la 29ème session de l`Assemblée générale des Nations unies en 1974, Bouteflika obtient la mise au ban, par la communauté internationale, du régime sud-africain pour sa politique de l`apartheid et fait admettre, malgré les oppositions, le leader de l`Organisation de libération de la Palestine, feu Yasser Arafat, qui prononcera un discours devant l`Assemblée générale. 
A la mort du président Houari Boumediene, en 1978, il est contraint à un exil. De retour en Algérie en janvier 1987, il sera signataire de la « motion des 18 » consécutive aux événements d`octobre 1988. 
En décembre 1998, il fait part de sa décision de se présenter, en tant que candidat indépendant à l`élection présidentielle anticipée d`avril 1999. Il est élu président de la République le 15 avril 1999. 
Dès sa prise de fonctions, Bouteflika œuvrera pour le rétablissement de la paix et la stabilité dans le pays. Il engage le processus de concorde civile, consacré, le 16 septembre 1999, par un référendum qui recueille plus de 98% de suffrages favorables. 
Il fut à l’origine d’une politique dite de « réconciliation nationale » qui a conduit, en septembre 2005, et conformément à sa promesse électorale, à l’adoption par un référendum populaire, d’une charte de réconciliation nationale, plébiscitée par 80% des Algériens. 
Ayant brigué quatre mandats successifs, le défunt Bouteflika fut contraint à la démission suite à un mouvement populaire qui refusait un cinquième mandat, eu égard notamment à sa santé déclinante.
M. W.
Le Maghreb.dz, 19/09/2021

Be the first to comment

Leave a Reply

Your email address will not be published.


*