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«A l’occasion de l’ouverture du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU, sur fond de défis croissants qui jettent de l’ombre sur différents niveaux de la vie de l’humanité, l’Algérie présentera sa vision et son approche afin de permettre à la communauté internationale de surmonter cette phase décisive de l’histoire de l’humanité», a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger à la veille de sa participation à la 76è session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Placée sous le thème «Miser sur l’espoir pour renforcer la résilience face à la Covid-19, reconstruire durablement, répondre aux besoins de la planète, respecter les droits des personnes et revitaliser l’ONU», la session est une occasion pour Ramtane Lamamra de tenir une série de rencontres avec ses homologues et de hauts responsables de l’Administration américaine.
Il a, ainsi, convenu avec la sous-secrétaire d’Etat américaine aux Affaires politiques de renforcer les relations bilatérales et les investissements américains, notamment dans le secteur des énergies renouvelables.
Outre la possibilité de relancer les négociations directes entre la République sahraouie et le royaume du Maroc, Lamamra a évoqué avec la responsable américaine la situation prévalant en Libye à la lumière de la dernière réunion des pays du voisinage tenue récemment à Alger.
Le ministre a également accordé un entretien à la chaîne «CNN International», où il est revenu sur les raisons ayant conduit à la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, les relations algéro-américaines et le rôle de l’Algérie dans la région et au niveau continental.
Vision stratégique
Pour Abdelkader Soufi, docteur et chercheur dans les questions stratégiques et sécuritaires, «cette intense activité entre dans le cadre de la participation régulière de l’Algérie à toutes les sessions des Nations unies». Le dynamisme que connaît sa diplomatie est construit, rappelle-t-il, «autour d’une vision stratégique préalable, car l’Algérie a décidé de jouer un rôle de premier rang dans la résolution des crises régionales». Et de poursuivre : «Notre diplomatie compte peser de tout son poids sur la scène internationale et influencer les décisions prises dans les questions, notamment régionales.»
Selon l’expert, «celle-ci participe de manière très efficace et attractive à toutes les actions ayant pour but l’établissement du droit international et l’extinction des foyers de tension dans les pays du Sahel et de l’Afrique». Il cite, également, «le rôle déterminant que l’Algérie est en train de jouer dans la résolution de la question sahraouie et de la crise libyenne. Cette dernière suscite deux approches, celle qui fait parler les armes et celle basée sur la solution pacifique défendue par l’Algérie». «l’Algérie, comme l’a si bien expliqué Lamamra, est à équidistance des belligérants et ne soutient aucune partie, à l’exception du peuple libyen. Alger est un intermédiaire crédible et honnête dans le processus de règlement de la crise, et son approche fait l’unanimité au niveau interne et externe», précise-t-il. Et d’ajouter : «Au vu de tous ces éléments, il n’est pas étonnant d’assister, depuis quelques mois, à des visites de plusieurs responsables libyens à Alger.»
Pour lui, «notre diplomatie est devenue la locomotive des pays défendant le droit international, et nos frères libyens savent que l’Algérie n’est pas adepte du double discours». De l’avis de cet expert, «Lamamra aura l’occasion, en marge de la session, de discuter avec ses homologues de questions stratégiques, géopolitiques, de partenariat énergétique et d’environnement». Des rencontres avec des partenaires stratégiques, notamment les Russes et les Chinois, sont à prévoir pour coordonner les positions autour des questions internationales et régionales à l’heure où le retour en force de notre diplomatie inspire respect et confiance», souligne-t-il. t-il.
Assia Boucetta
Horizons, 23/09/2021
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