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La délégation sahraouie, composée de Oubi Bachir, représentant pour l’Europe, Aliyen Kentawi, directeur général pour l’Afrique au ministère des Affaires étrangères de la RASD, et Abdulah Arabi, représentant pour l’Espagne, tient des réunions importantes avec les différentes forces politiques au Sénat espagnol pour discuter de la situation actuelle au Sahara occidental et de l’impact du conflit sur la stabilité et le développement de la région du Maghreb et des efforts de la République sahraouie pour promouvoir le processus politique interrompu par le Maroc avec la violation du cessez-le-feu le 13 novembre 2020.
La rencontre avec les forces politiques présentes au Sénat intervient dans un contexte marqué par la reprise de la guerre au Sahara occidental et la détérioration sans précédent de la situation des droits de l’homme dans les zones occupées par le Maroc.
Ont également été abordés les développements inquiétants dans la région du Maghreb et sur la côte méditerranéenne, marqués par la politique hostile de Rabat envers ses pays voisins.
Ce dialogue présente également un intérêt particulier en raison de l’implication directe de l’Espagne dans le conflit et de sa responsabilité en tant que puissance administrante des parties occupées du Sahara occidental.
Pour cette raison, toutes les forces politiques ont souligné la nécessité de respecter la légalité internationale et de soutenir un rôle actif de Madrid dans la recherche d’une solution juste, conformément aux engagements pris par les parties, afin que le peuple sahraoui puisse exercer librement son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.
Le représentant du Front Polisario pour l’Europe, Oubi Bachir, a exprimé la satisfaction de la délégation sahraouie pour l’engagement et le soutien des différentes forces politiques pour la lutte sahraouie.
M. Bachir a ajouté après la réunion que cet « échange a lieu dans un contexte de guerre au Sahara occidental, qui a mis en évidence l’échec des Nations unies dans le processus politique ».
Le diplomate sahraoui et membre de la haute direction du Front Polisario a souligné que la prochaine réunion du Conseil de sécurité est appelée à « adopter une nouvelle feuille de route car les pratiques des trente dernières années ont conduit à l’échec ».
« La nomination d’un nouvel envoyé du secrétaire général », en référence au diplomate Staffan de Mistura, « ne doit pas être un objectif, mais faire partie d’un mandat clair pour l’autodétermination et d’un nouveau calendrier avec des garanties afin de ne pas répéter l’expérience des trente dernières années ».
En mars dernier, le Sénat espagnol a approuvé une motion appelant à l’application de la Charte des Nations Unies comme mesure pour parvenir à une solution politique juste au Sahara Occidental.
A l’initiative d’EAJ-PNV, tous les partis politiques, à l’exception de Vox, ont approuvé un texte de compromis qui fait appel au cadre des principes et des objectifs de la Charte, tout en appelant à la responsabilité de toutes les parties pour rechercher une solution avec une approche multilatérale et constructive.
Le texte consensuel en treize points appelle également à la reprise de pourparlers et de négociations permanents, crédibles et constructifs sous la direction des Nations unies et d’un nouvel envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, avec une feuille de route efficace, des objectifs concrets et des échéances claires, avec la conviction que seuls le dialogue, la négociation et l’accord menés de bonne foi et de manière constructive, conformément au droit international et aux résolutions des Nations unies, sont le seul moyen de parvenir à la paix, à la coexistence, à la confiance, à la sécurité et au progrès économique et social dans la région.
La Chambre haute reconnaît également les liens historiques et émotionnels de l’État espagnol dans ce conflit politique, et demande donc au gouvernement central de soutenir activement et de faciliter au sein de l’ONU, de l’UE et d’autres organisations internationales une solution politique conforme au droit international et aux résolutions de l’ONU.
La délégation sahraouie a un agenda étendu de réunions et de dialogues avec des représentants politiques. L’agenda coïncide avec l’intervention du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, à l’Assemblée générale des Nations unies. Sanchez, parmi les questions adressées aux dirigeants mondiaux, a souligné que la situation au Sahara Occidental ne peut être adoptée que dans les résolutions de l’ONU.
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