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Le chef d’Africom a été reçu par le président Tebboune: Qu’est-ce qui fait courir le général Stephen Townsend ?
Le général Stephen Townsend, chef d’Africom est arrivé hier, à Alger. C’est la deuxième fois que le patron de l’ « United States Africa Command » pose pied en Algérie et s’entretient avec le président de la République.
Un communiqué de la Présidence indiquait que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu, hier, le Général Stephen Townsend, chef du commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), qui effectue une visite de travail en Algérie en compagnie d’une importante délégation. Aussi, la rencontre a permis « d’examiner les moyens de promouvoir les relations de coopération dans divers domaines liés à l’activité de l’Africom et de passer en revue les développements enregistrés dans la région, en particulier la sécurité au Sahel et les moyens de renforcer les capacités des pays de la région, notamment en matière de lutte contre le terrorisme », ajoute le communiqué.
La rencontre s’est déroulée « en présence du Général de Corps d’Armée, Chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), Saïd Chanegriha, et du directeur de Cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf », conclut le communiqué.
Il y a exactement une année, le 23 septembre 2020, il était à Alger ; il s’était notamment exprimé sur le partenariat américain avec l’Algérie en termes très laudatifs, qualifiant l’Algérie de « partenaire fiable et très fort », qui peut jouer « un rôle très important pour assurer la sécurité et la paix dans toute la région ».
Très attentifs aux développements sécuritaires périlleux dans la triple région maghrébo-saharo-sahélienne (et dont ils sont aussi comptables, notamment concernant la reconnaissance par Trump de la pseudo-marocanité des territoires sahraouis occupés), les Américains sont autant sensibles à la percée sino-russe dans la région et semble avoir grand besoin de l’Algérie dans une guerre économique de haute intensité contre Beijing, et qui semble leur échapper.
Il est certain que cette visite s’inscrit dans le cadre de cette volonté américaine d’en savoir plus sur les événements qui marquent la région et de connaitre le fond de la pensée des uns et des autres.