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En Espagne, les autorités préfèrent enterrer dans l’oubli cette catastrophe historique que la presse locale appelle « le désastre d’Anoual ». Ce n’est pas le cas au Maroc où le Makhzen a choisi de narguer le palais de La Moncloa en imprimant un nouveau timbre-poste commémorant le « Centenaire de la Bataille d’Anoual ». Rabat n’arrive pas à diriger le refus de Madrid d’emboîter le pas de Donald Trump dans la reconnaissance de la « marocanité du Maroc sur le Sahara Occidental ».
Au sein de la communauté rifaine, c’est l’indignation. L’initiative est considérée comme une provocation puisque la monarchie avait décidé, à l’époque, de se ranger du côté des agresseurs espagnols et français contre les Moujahidines rifains.
Pour rappel, Anoual est une esplanade à proximité d’un village de plusieurs centaines d’habitants, à 60 kilomètres de Melilla en ligne droite et 50 de la ville de Nador. C’est là qu’est tombé le général Silvestre, le plus jeune général de l’armée espagnole, âgé de 50 ans, qui venait de faire une carrière héroïque dans la guerre de Cuba et se vantait d’avoir trois testicules, en guise d’exemple de son courage.
Silvestre est battu par un homme sans expérience militaire : Abdelkrim el Khatabi (1882-1963), ancien traducteur au service de l’Espagne et ancien collaborateur du journal espagnol El Telegrama del Rif, nommé en 1914 Qaddi Alqodate ou juge des juges, à Melilla. En d’autres termes, la plus haute autorité judiciaire dans les « affaires indigènes ».
L’intention de Silvestre était de conquérir Al Hoceima, une localité située à 30 kilomètres d’Anoual, mais il est pris en embuscade par Abdelkrim et ses combattants le 22 juillet 1921. Les troupes s’enfuient en débandade en direction de Melilla laissant sur son chemin entre 8.000 et 13.000 cadavres des soldats espagnols.
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