Maroc Confidentiel

Macron, dans ses petits souliers, souhaite un apaisement

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Dans une récente déclaration faite ce mardi à France Inter, le président français Emmanuel Macron, indique qu’il est nécessaire de continuer à travailler avec l’Algérie, souhaitant un apaisement après les dernières tensions diplomatiques.

“Nous souhaitons apaiser les choses, car je pense qu’il est préférable qu’on se parle mutuellement, en vue d’avancer” dit-t-il ,ajoutant ” on doit poursuivre à ausculter notre histoire avec l’Algérie, avec modestie et respect’ . Il a conclu en affirmant qu’il entretient des relations amicales avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune, oubliant que ce dernier est le chef suprême des forces armées algériennes, qu’il n’a pas ménagées, accusant au passage l’État Algérien d’être un système politico-militaire qui vit sur la rente “mémorielle”.

Amnésique et ignorant de l’histoire de l’Algérie, Emmanuel Macron n’a pas compris que c’est l’Algérie et son peuple ne sont nullement à la merci des émotions d’un président français, qui décide des timings des tensions et des apaisements. L’Algérie est sortie définitivement du tutorat et son destin dépend uniquement de la détermination de son peuple qui avait arraché son indépendance avec les armes et consenti d’énormes sacrifices.

Algérie54, 05/10/2021

Suite aux dernières déclarations de Macron: Les relations Alger-Paris, proches de la rupture que de l’apaisement

Les relations entre Paris et Alger, sont plus de la rupture que de l’apaisement. Les dernières sorties des responsables français sont des signaux révélateurs d’une stratégie néocolonialiste, considérant un pays indépendant depuis 60 ans, comme un département français.

Les déclarations scandaleuses d’Emmanuel Macron, nous rappellent celles de l’ancien président français Giscard D’Estaing en visite à Alger en 1975, dont la réplique ne se faisait pas attendre par le Feu Président Houari Boumediene qui signifia à son hôte français que l’État Algérien ne date pas du 5 juillet 1962.

Humilié sur les dossiers de l’Afghanistan, de la vente des sous-marins à l’Australie par ses alliés américains, britanniques et australiens, déchu de son titre de tuteur de certains Etats africains comme le Mali, le locataire du palais de l’Elysée joue l’escalade avec l’Algérie sur les dossiers de la mémoire, et de la libre circulation des personnes entre les deux pays, pour racoler dans l’électorat de la droite et de l’extrême droite , en vue de grignoter des voix à l’intérieur du camp de ses farouches adversaires pour la prochaine présidentielle de 2022, en particulier Marine Le Pen. Macron a déjà joué la carte du séparatisme, qui n’a pas donné entièrement satisfaction.

Aujourd’hui, il s’est tourné vers les harkis et leurs fils, et les néocolonisés, composés des séparatistes berbéristes, les agents des ONG hostiles à l’Algérie et adeptes du  « qui tue qui », en reprenant le cliché stéréotypé consommé de s’attaquer au système algérien, en tentant de reproduire des calomnies sur l’ANP, digne héritière de l’ALN, et qui poursuit sa mission de pérenniser le serment de nos glorieux martyrs et nos valeureux moudjahidine, pour l’édification de l’État-nation qui fait peur à l’establishement français et son exécutant Macron.

Ce dernier qui n’a rien respecté de ses promesses  vis-à-vis de l’Algérie et son peuple, faites lors de son déplacement à Alger à l’occasion de la campagne électorale pour la présidentielle de 2017.Ce jour-là, le candidat Macron a tenu le même langage tenu avec, dix-huit jeunes issus des familles des harkis, en brandissant le sujet consommé d’être un fils né après la guerre d’Algérie, en insistant sur la nécessité à reconnaître les crimes de la colonisation française contre l’humanité. A quelques mois de la fin de son mandat, Macron n’a pas avancé dans le dossier de la mémoire, se contentant d’un rapport de Benjamin Stora, plein de contre-vérités, limitant la colonisation à la période 1954-1962.

Aujourd’hui, Macron joue le jeu malsain de l’ingérence dans les affaires internes de l’Algérie, en reproduisant le cliché stéréotypé et consommé de divergences entre la présidence et l’ANP, sachant que le président Tebboune élu démocratiquement, est le chef suprême des forces armées et Ministre de la Défense nationale. Le président Abdelmadjid Tebboune, il faut bien le rappeler, avait fustigé la France le 12 décembre 2019, jour de la tenue de l’élection présidentielle en Algérie, faisant savoir que la France aura bien un rival redoutable et un vis-à vis difficile à manier, lorsqu’il s’agit de la défense des intérêts de l’Algérie, en cas de son élection à la magistrature suprême. Jouer la carte de la diversion entre les deux institutions républicaines n’aboutira à rien sauf à pérenniser le sentiment de haine de la France chez l’Algérien.

Macron, pourrait-t-il répondre à son peuple au sujet de la pétition des généraux français qui brandissaient la menace de sa destitution, ou pourrait-t-il critiquer l’intervention de l’armée américaine au Capitole pour déloger les fans de Donald Trump, comme il le fait avec la Chine et sa politique souveraine à Hong Kong ?. Macron qui joue sa survie politique en France avec la hausse de la contestation des français au sujet de la gestion de la crise sanitaire et le pass vaccinal, n’a pas digéré que l’Algérie devance la France, en produisant le vaccin Coronavac, avec le partenaire stratégique chinois, et a instauré des restrictions pour l’attribution de visas aux algériens à l’instar des marocains et tunisiens, car la commission sanitaire européenne compétente, vient d’homologuer les deux vaccins chinois, Sinovac et Sinopharm, conformément aux recommandations de l’OMS.

A l’agonie, dans les dossiers de la Libye, le Sahel, et dernièrement la Tunisie, Macron n’a que cette alternative de caresser les sentiments anti-algériens des officines sionistes et néocolonialistes en s’attaquant aux institutions républicaines algériennes, en vue de refaire une virginité politique en prévision de la prochaine présidentielle de 2022, où ses chances demeurent minimes pour accéder à sa propre succession, sachant que son premier mandat, le dernier en perspective, est le pire mandat d’un président français de la 5ème république.

Algérie54, 02/10/2021

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