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Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a réitéré la position claire du Royaume face à la situation au Mali, précisant que le Maroc n’a pas l’intention de s’ingérer dans les affaires intérieures des pays, qu’il fait confiance au génie des peuples et qu’il porte un regard lucide sur les évolutions et les développements.
Lors d’une conférence de presse lundi à Rabat, en marge de son entretien avec le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop, le ministre marocain a souligné que le Royaume préfère dialoguer avec les autorités maliennes, les écouter et articuler son action en accompagnement, soulignant que la stabilité du Mali demeure un “élément clé” pour la stabilité de la région.
Le Maroc fait confiance aux autorités maliennes et aux forces vives du Mali pour trouver “les meilleures solutions adaptées” au contexte du pays, a-t-il affirmé.
“Le Maroc estime que le rôle de la communauté internationale, des partenaires et des amis du Mali est d’accompagner les priorités définies par les autorités maliennes et de ne pas s’y substituer, ni de développer des recettes et des visions dont le Mali est l’objet et non l’acteur”, a-t-il ajouté.
M. Bourita a, par ailleurs, indiqué que la visite de M. Diop a été l’occasion de passer en revue la coopération bilatérales. Les deux parties ont convenu de réactiver tous les mécanismes de coopération entre les deux pays.
De son côté, M. Diop a indiqué que son pays est prêt au raffermissement des liens de coopération dynamique et multiforme avec le Maroc. Il s’est dit satisfait de la convergence des vues entre les deux pays sur les questions abordées avec son homologue et rassuré de la vision et de la perspective marocaines sur la situation au Mali.
Il a également tenu à “remercier le Royaume du Maroc pour son appui au Mali, un appui multiple sur les plans politique, de la coopération et du développement économique”, notant que “le Maroc est l’un des pays qui ont l’une des meilleures lectures de la situation au Mali”.
S’agissant du processus de transition au Mali, M. Diop a relevé que les autorités de son pays espèrent “pouvoir mettre en place des institutions élues à travers des élections transparentes et crédibles”, notant toutefois l’existence de difficultés et de défis énormes qui exigent que “chacun fasse des efforts pour comprendre la situation”.
Le responsable malien a mis l’accent sur deux “problèmes majeurs”, à savoir la sécurité et la sécurisation du pays ainsi que la tenue des élections prévues en février prochain mais qui se heurte à des “difficultés liées au choix des réformes”. Fin
Source : Xinhua, 11/10/2021