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BOUDJDOUR (Territoires sahraouis occupés)-La militante sahraouie Sultana Khaya, assignée à résidence depuis 11 mois dans la ville occupée de Boudjdour, a été victime d’une nouvelle agression physique perpétrée par les forces de sécurité marocaines, rapportent des médias sahraouis.
Selon les mêmes sources, Sultana Khaya et sa soeur Al-Waara ont été victimes d’une nouvelle agression brutale, alors que leur mère, Minatu Embeirik, âgée de 84 ans est également victime de la répression marocaine.
Assignée à résidence depuis le 19 novembre 2020 et son retour d’Espagne, l’activiste sahraouie continue de subir un traitement inhumain et dégradant de la part de la police et des « voyous » recrutés par les autorités marocaines, indiquent les médias.
Au cours de ces 320 jours d’assignation à résidence, elle a dénoncé des tortures au cours desquelles elle et sa sœur ont notamment été passées à tabac. Les forces d’occupation marocaines empêchent également les visiteurs d’accéder à son domicile.
Dans une tribune publiée fin juillet sur CNN.com, la militante sahraouie avait fait un terrible récit des sévices que la police marocaine lui a infligés, affirmant qu’elle a été battue et violée pour avoir revendiqué l’autodétermination du Sahara occidental.
« En tant que fervent défenseur de l’autodétermination du Sahara occidental, j’ai longtemps été une cible pour le gouvernement marocain occupant. J’ai été battue, torturée et enlevée par la police marocaine, alors que je participais à des manifestations pacifiques », avait-elle écrit.
Dans une lettre adressée le 13 octobre au Secrétaire d’Etat Antony Blinken, dix sénateurs américains ont alerté sur le cas de « la militante sahraouie Sultana Khaya et sa famille, détenue en résidence surveillée, qui aurait fait l’objet d’abus sexuels continus et d’harcèlement de la part des autorités (marocaines), bien qu’elle n’ait jamais été informée des charges retenues contre elle ».
« Ces détentions sont inacceptables et nous vous exhortons à plaider pour la libération de tous les prisonniers politiques du Maroc », ont écrit les sénateurs dans leur missive.
Le 2 octobre, les autorités marocaines ont expulsé de l’aéroport de la ville de Laâyoune occupée une délégation espagnole composée de médecins et d’avocats qui allait à Boudjdour pour rendre visite à la militante sahraouie Sultana Khaya.
Dès leur arrivée à l’aéroport à bord d’un avion de la compagnie aérienne Binter Canarias, les membres de la délégation ont été arrêtés par la police marocaine sans motif valable avant leur expulsion, quelques minutes plus tard, aux Iles Canaries.
APS
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