Maroc Confidentiel

La coordination « algéro-russe » au Mali inquiète la France

La coordination « algéro-russe » au Mali inquiète la France. La crise diplomatique qui perdure depuis maintenant trois semaines entre Alger et Paris après des propos provocateurs du président français Emmanuel Macron démontre on ne peut plus clair la partie perdante: la France.

Le journal Le Monde a qualifié de “scénario noir pour Paris” le rapprochement entre l’Algérie et la Russie sur le dossier malien. “Derrière les tensions sur les visas entre les deux pays, qui ont commencé fin septembre, de nombreux sujets de friction se sont accumulés. L’un des éléments-clés est le dossier malien où Alger pourrait être tenté de soutenir la Russie”, a écrit le journal français.

Selon ce média français, ce qui semble déranger le plus les officiels français ce n’est pas l’interdiction de survol de leurs avions militaires sur le ciel algérien mais c’est plutôt “le rôle de l’Algérie au Mali” et le potentiel soutien d’”un renforcement du rôle de la Russie au Mali”.

Malgré l’affirmation du porte-parole de l’état-major français au fait que “cela n’affecte ni les opérations ni les missions de renseignement”, le journal –citant certaines sources- souligne la décision algérienne pourrait provoquer bien des difficultés a l’armée française, dont quelque 5000 soldats sont déployés au Mali dans le cadre de l’opération “Barkhane” sachant que Macron ait décidé d’en retirer la moitié a la fin de l’année en cours.

“..le dossier le plus sensible aujourd’hui pour la France concerne le rôle de l’Algérie au Mali..”, ..”mais le dossier malien apparaît comme un élément-clé ayant exacerbé la crise en raison d’une tentation, côté algérien, de soutenir un scénario noir pour Paris: un renforcement du rôle de la Russie au Mali”, peut-on lire dans les colonnes du journal Le Monde.

Des médias français proches de leurs services secrets ont prétendu que l’Algérie aurait éventuellement soutenu un contrat auquel réfléchiraient les autorités maliennes avec l’entreprise russe Wagner, ce que l’Algérie a vite démenti.

“L’Algérie considère le Mali, notamment le nord du pays – qui fut la première région a passer sous la coupe djihadiste en 2013 – comme son arrière-cour. Alger a été le principal médiateur des accords signés en 2015 entre Bamako et des groupes armés”, ajoute-t-on de même source.

Récemment, le gouvernement malien a ouvertement accusé Paris d’avoir livré des régions du nord-est du Mali a des groupes terroristes et empêché l’armée malienne de les reconquérir. Ce sont en effet les propos du premier ministre malien Choguel Maïga qui avait accusé quelques jours plus tôt “la France d’abandonner le Mali en plein vol”.

Mohamed Meslem / Traduit par: Moussa. K.

Echouroukonline, 23/10/2021

Quitter la version mobile