Pegasus : Israël et le Maroc, une si longue histoire d’amour. Le client présumé de la firme Pegasus collabore activement avec le gouvernement israélien, et ce, depuis des décennies.
En coulisse des plaintes compulsives du Maroc envers les journalistes et les ONG ayant étayé les soupçons de son usage massif du logiciel Pegasus, et des dénégations de pure forme de l’État israélien, les différents gouvernements impliqués s’activent pour régler une affaire d’espionnage qui a dégénéré en brouille diplomatique. Selon le site Axios, un conseiller du premier ministre Naftali Bennett s’est rendu à Paris courant octobre pour discuter de l’usage du logiciel conçu par la firme israélienne NSO. Une réunion censée offrir des « garanties » futures à la partie française, explique le quotidien le Monde, auprès duquel l’Élysée a confirmé l’information.
La France espère obtenir les mêmes privilèges que les plus proches alliés d’Israël, États-Unis et Royaume-Uni en tête. En clair, que les numéros français soient définitivement exclus des cibles de NSO et des autres logiciels espions israéliens exploités par ses clients, comme l’avait déjà indiqué la ministre des Armées, Florence Parly, dès la fin du mois de septembre.
Une bataille judiciaire qui ne fait que commencer
Des discussions qui confirment un secret de Polichinelle : la firme privée NSO agit en parfaite intelligence avec les services de sécurité israéliens, dont les clients étatiques figurent parmi les alliés ou partenaires de Tel-Aviv, qu’il s’agisse de la Hongrie de Viktor Orban, du Rwanda de Paul Kagame, ou du Maroc de Mohammed VI.
L’avocat du royaume chérifien Olivier Baratelli maintient cependant que NSO « n’a jamais eu de liens contractuels ou commerciaux » avec Rabat, qui poursuit au tribunal Amnesty International, le collectif médiatique Forbidden Stories, et les journaux qui ont relayé ou étayé ces soupçons, dont l’Humanité.
Lire la suite depuis la source (L’Humanité)
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