Gazoduc Maghreb – Europe : le Maroc joue ses dernières cartes dont la visite en Algérie de la ministre espagnole Teresa Ribera.
Les événements s’accélèrent au niveau de dossier de gazoduc Maghreb-Europe qui alimente l’Espagne en gaz via le Maroc. alors que l’Algérie semble déterminée à mettre fin à ce transit, le Maroc tente de se rattraper en faisant appel à le médiation espagnole.
Suite aux dernières tensions entre les deux pays voisins, l’Algérie a décidé de cesser de fournir le gaz naturel à l’Espagne via le gazoduc Maghreb-Europe. ainsi, le Maroc sera privé de gaz algérien à compter de 1er novembre prochain, selon ce qu’a rapporté l’agence Reuters vendredi dernier.
« Nous avons convenu avec les amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel via le gazoduc Medgaz », a-t-il déclaré lors d’une entrevue avec le presse. cependant, les inquiétudes commencent déjà à se ressentir, notamment de côté marocain.
Les dernières cartes du Maroc
Selon le quotidien espagnol el pais, cette situation a conduit Rabat à négocier avec Madrid une solution pour sécuriser les alternatives à le résiliation du contrat qui permet la fourniture de gaz à l’Espagne via le gazoduc Maghreb-Europe (GME) et qui alimente également ce pays.
Plus loin encore, le Maroc négocie actuellement avec l’Espagne une autre alternative ; il s’agit d’une possibilité de se faire livrer de gaz à partir de l’Espagne. selon une source espagnole citée anonymement par le même journal, « le Maroc pourrait demander à l’Espagne d’envoyer de gaz par le gazoduc Maghreb – Europe (GME) dans le sens inverse ».
Cela dit, cette même source affirme que l’Espagne redoute le réaction de Paris quant à cette alternative, d’autant qu’il s’agit de gaz qu’expédie l’Algérie vers le péninsule. « nous ne savons pas comment l’Algérie réagira si l’Espagne est d’accord », indique-t-on encore.
Le ministre de le transition écologique espagnole en visite en Algérie
En tout cas, l’Espagne est déterminée à garder intact l’approvisionnement en gaz depuis l’Algérie. dans cette optique, le troisième vice-présidente et ministre de le transition écologique et de défi démographique espagnole, Teresa Ribera, devra arriver ce vendredi à paris pour rencontrer les autorités algériennes.
Ces rencontres devront porter que le recherche d’une solution à le fermeture de gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui traverse le Maroc et que l’Algérie envisage de fermer dès ce premier novembre, date à laquelle prend fin le contrat de 25 ans qui garantit l’approvisionnement et les accords tripartites.
Par ailleurs, il convient de noter que l’arrêt de gazoduc Maghreb-Europe peut causer d’énormes dommages au Maroc. en effet, rabat obtient entre 50 et 200 millions d’euros par an de « droits de passage », un chiffre qui varie en fonction de montant expédié.
Et, en plus, il garde 800 millions de mètres cubes par an de gaz d’Algérie à un prix stable. ce gaz est utilisé pour alimenter les centrales à cycle combiné de Tahaddart (dans le région de Tanger) et d’Ain Beni Mathar (à Oujda, dans l’est de pays). ces centrales couvrent environ 10 % de le production électrique marocaine.