Maroc Confidentiel

Condamné dans un attentat attribué à l’Algérie par le Maroc

Il était condamné pour un attentat que le Maroc avait attribué à l’AlgérieParis remet à Rabat un Marocain condamné pour un attentat a Marrakech

Un Marocain, condamné en France pour sa participation a un attentat meurtrier dans la ville touristique de Marrakech en 1994, a été remis aux autorités marocaines, a appris l’AFP vendredi 29 octobre auprès de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) au Maroc.

Abdelilah Ziyad, dit «Rachid», 63 ans, «a été expulsé mercredi depuis la France et présenté devant un juge d’instruction», a déclaré a l’AFP un responsable de la DGSN, sans préciser les charges retenues contre lui.

Selon des médias locaux, Abdelilah Ziyad, condamné par contumace en 1984 a une peine de réclusion criminelle au Maroc, a depuis bénéficié d’une remise en liberté en raison d’un délai de prescription. Il n’a pas été possible de confirmer cette information de source judiciaire marocaine. Le sexagénaire marocain a été condamné en janvier 1997 par un tribunal français a huit ans de prison pour avoir commandité un attentat a la bombe contre l’hôtel de luxe Atlas-Asni de Marrakech au cours duquel avaient péri deux touristes espagnols le 24 août 1994.

Cette attaque avait provoqué une grave crise entre Rabat et Alger. A la suite de l’attentat, que les Marocains avaient attribué aux algériens, Rabat avait instauré un visa obligatoire pour les visiteurs algériens. En représailles, l’Algérie avait décidé la fermeture de sa frontière terrestre avec le Maroc.

Militant du Mouvement de la jeunesse islamiste marocaine (MJIM), un groupe d’opposition, Abdelilah Ziyad était considéré comme «l’émir» du «réseau de Marrakech», constitué d’une trentaine de membres, un des premiers réseaux terroristes islamistes organisés en France, en région parisienne et autour d’Orléans (sud de Paris).

Lors du procès du réseau a Paris, il avait reconnu être le recruteur, l’organisateur et le donneur d’ordre du groupe terroriste recruté dans le but de porter la «guerre sainte» au Maroc durant l’été 1994.

Echourouk online, 31/10/2021

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