Algérie : Que cherche réellement le Maroc ?

Algérie : Que cherche réellement le Maroc ? – Les relations déjà tendues entre l’Algérie et le Maroc, semblent avoir atteint le point du non retour.

Le bombardement, le 1er novembre par l’armée marocaine de deux camions sur l’axe Ouargla-Nouakchott tuant trois citoyens algériens est considéré comme un acte de « guerre ».

« Plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat à travers cette nouvelle manifestation d’agressivité brutale qui est caractéristique d’une politique connue d’expansion territoriale et de terreur «, a écrit la présidence de la République dans son communiqué rendu public au lendemain de cet acte barbare.

Le régime du Makhzen par son implication dans l’assassinat de trois ressortissants algériens, en bombardant leurs camions sur l’axe Nouakchott-Ouargla, aura ainsi, atteint le paroxysme de ses provocations directes et indirectes contre l’Algérie et franchi, avec son impudence habituelle, une spirale de tension, qui risque d’ouvrir la voie à toutes les éventualités, mais dont le prix sera payé très cher.

La sagesse et la clairvoyance de l’Etat algérien ont su maintenir les relations diplomatiques avec le voisin marocain, en dépit de l’histoire, ô combien noire, de trahison que la cour royale traîne derrière elle, devenue d’ailleurs spécialiste dans les coups de poignard dans le dos, depuis que le peuple algérien a embrassé le principe de la liberté, lutté contre l’injustice et s’est révolté contre les imposteurs.

Le Makhzen est allé loin au point de commettre des crimes atroces et lâches qui ne resteront pas impunis.
En perpétrant un acte terroriste «lâche», le régime du Makhzen aura joué toutes ses cartes et confirmé à l’opinion publique internationale ses pratiques relevant du «terrorisme d’Etat».

Cela étant, l’Algérie qui a décidé, en date du 24 août 2021, de rompre ses relations diplomatiques avec le royaume du Maroc, refuse toute médiation ou toute tentative de rapprochement entre les deux pays, car l’on ne peut pas mettre sur un même pied d’égalité, «l’agresseur et l’agressé», tel que souligné par le Président de la République lors d’une entrevue avec la presse nationale.

Face à la confusion et à l’imprudence d’un régime qui semble ignorer les rapports de force et qui a échoué à établir de nouvelles alliances géostratégiques , «l’Algérie sait bien ce que coûtent les guerres, car elle compte des millions de chouhada. Nous sommes un peuple résistant qui ne cherche pas la guerre, mais plutôt la paix. Cependant, celui qui cherche la guerre…celui qui nous agressera, le regrettera amèrement», avait mis en garde le Président Tebboune.

«Il est historiquement et objectivement établi que le royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays, et ce depuis l’indépendance de l’Algérie. Cette animosité, dont le caractère systématique, méthodique , prémédité et documenté avait débuté avec la guerre d’agression ouverte en 1963, guerre fratricide déclenchée contre l’Algérie», avait déclaré le ministre des Affaires étrangères et la Communauté à l’étranger, Ramtane Lamamra lors de l’annonce de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc.

En 1976, le Maroc «a rompu brutalement les relations diplomatiques avec l’Algérie qui venait, avec quelques autres pays, de reconnaitre souverainement la République Arabe Sahraouie Démocratique», rappelait alors le chef de la diplomatie algérienne.
Le Royaume du Maroc a fait de son territoire national une franchise diplomatique et une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractérisées contre l’Algérie.

Les dernières en date concernent les accusations insensées et les menaces à peine voilées proférées par le ministre sioniste des Affaires étrangères en visite officielle au Maroc et en présence de son homologue marocain qui a manifestement été l’instigateur de tels propos injustifiables.

L’affaire, non moins grave, du scandale Pegasus a révélé au grand jour l’espionnage massif et systématique auquel ont été soumis des responsables et des citoyens algériens ciblés par les services de renseignement marocains.

Une Guerre déclarée, des objectifs inavoués.

Face à toutes ces provocations, l’Algérie qui a manifesté son refus du principe du fait accompli et des politiques unilatérales aux répercussions désastreuses sur les peuples maghrébins, a pris plusieurs décisions, notamment la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), la résiliation du contrat du Gazoduc Maghreb Europe (GME) qui alimentait l’Espagne en passant par le Maroc, et la fermeture de son espace aérien à tous les aéronefs civils et militaires marocains.

Acculé par les mesures algériennes dont les effets ont commencé à se ressentir en interne, le régime du Makhzen n’a eu d’autres choix que de recourir à «un acharnement flagrant» et à «une attaque abjecte», après «l’échec cuisant» de sa campagne propagandiste et de ses hostilités à l’égard de l’Algérie.

La revue El Djeich avait souligné dans son éditorial du 3 octobre dernier que «ces hostilités et d’autres telles que la propagande destructrice émanant d’officiels marocains sont intervenues en réaction à «la ferme et indéfectible position de principe de l’Algérie quant à la nécessité d’une solution juste à la question sahraouie».
La publication souligne, en outre, que «l’Algérie, forte de son peuple et de son armée, ne renoncerait en aucune manière à ses principes profondément enracinés. Cela a lieu à un moment où il ne fait plus aucun doute que l’Algérie ne ferait pas l’objet d’attaques aussi hostiles et concentrées si elle ne disposait pas de facteurs de force».

Dos au mur, le Makhzen tente de dissimuler la terreur qui le ronge en menant des opérations irréfléchies. Une terreur illustrée par des manifestations continues depuis plusieurs mois dans les grandes villes pour protester contre la dégradation de la situation socioéconomique et des droits de l’homme au Maroc.

Novembre courant, une autre tension vient enfoncer le clou, à savoir le mouvement de protestation des syndicats du secteur de l’éducation. Les syndicats des avocats et des praticiens de la santé devront, à leur tour, battre le pavé la semaine prochaine.

L’occupant marocain continue de commettre des violations barbares à l’encontre des civils sahraouis et s’en tient au rejet de l’élargissement des prérogatives de la mission du Minurso, refusant aussi d’autoriser aux organisations indépendantes des droits de l’homme de se rendre aux territoires libérés du Sahara occidental pour s’assurer du respect des droits de l’homme.

Algérie Breve News, 04/11/2021

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