Maroc-Algérie : Guterres appelle au dialogue – La MINURSO a révélé que les deux camions algériens attaqués par le Maroc se trouvaient près de Bir Lehlou, dans le territoire contrôlé par le Front Polisario.
NATIONS UNIES – Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé au dialogue pour faire baisser la tension au milieu des accusations d’Alger contre le Maroc au sujet d’une attaque présumée contre des camionneurs algériens.
« Le secrétaire général de l’ONU est conscient de la situation (…). Il appelle au dialogue pour faire en sorte que ces tensions s’apaisent », a déclaré Farhat Haq, porte-parole adjoint de Guterres lors d’un briefing quotidien.
Répondant à une question sur ce sujet, le porte-parole a ajouté que cet appel avait été communiqué par « divers canaux à différents niveaux ».
Il a également déclaré qu’il fallait attendre le nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, pour commencer son travail sur le terrain et voir comment il peut contribuer à améliorer la situation.
L’Algérie a accusé mercredi le Maroc d’avoir bombardé deux véhicules, tuant trois de ses citoyens dans la zone frontalière entre la Mauritanie et le Sahara marocain et a prévenu qu’il « ne resterait pas impuni ».
L’incident de lundi souligne les risques d’escalade entre les puissants rivaux nord-africains après des mois de détérioration des relations liées au conflit du Sahara.
Le porte-parole adjoint de Guterres a déclaré vendredi que l’enquête de la MINURSO avait révélé que les deux véhicules se trouvaient à proximité de Bir Lahlou.
« Nous avons appris l’incident le 2 novembre, c’est-à-dire il y a trois jours. La MINURSO a alors pu envoyer une première patrouille sur le site de l’incident présumé le jour suivant, le 3 novembre. Et nous pouvons maintenant confirmer que le site se trouve dans la partie orientale du Sahara Occidental, près de Bir Lahlou. La Mission a observé deux camions avec des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions avaient subi des dommages importants et avaient été carbonisés », a-t-il dit.
Questionné sur les raisons pour lesquelles ces camions « ont pénétré dans une zone d’opération militaire ? », M. haq a déclaré ne pas avoir « aucune explication sur la raison pour laquelle les camions sont là où ils sont ». « C’est une question qui est en cours d’examen, mais je viens de vous faire part des premiers résultats », a-t-il ajouté.
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