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Il est clair pour un très grand nombre d’observateurs que l’attaque, le 1er nombre de trois civils algériens à bord de leurs camions dans le territoire du Sahara occidental administré par le Front Polisario avait pour but de » provoquer une réponse militaire d’Alger » et qui viserait » à impliquer l’Algérie dans le conflit du Sahara occidental « .Une implication que le Maroc a toujours souhaitée. Contacté par Sputnik, le professeur de droit constitutionnel à l’université de Saint- Jacques-de- Compostelle, Carlos Ruiz Miguel estime qu’ » il y a d’autres hypothèses qui pourraient expliquer cet acte d’une extrême gravité. Certaines disant que c’est une erreur de la part de l’armée marocaine, d’autres disent que ce sont des Israéliens qui pilotaient ces drones et qu’ils sont donc responsables de cette attaque. En tous cas, c’est une situation extrêmement grave car c’est une action qui a ciblé des civils. Du point de vue du droit international humanitaire, c’est une action qui est tout à fait illégale et criminelle. L’Algérie est dans son droit de demander une enquête pour déterminer les responsabilités dans cet acte « .
A ce propos et dans le cadre du suivi des prolongements internationaux du lâche assassinat de trois ressortissants algériens en territoire sahraoui libéré , le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a adressé des messages à plusieurs organisations internationales dont le SG de l’ONU, Antonio Guterres, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, le SG de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheït, et au SG de l’Organisation de la coopération islamique, Youcef Ben Ahmed Al-Othaimeen. Dans ces correspondances officielles, M. Lamamra a informé les responsables des organisations internationales de la » gravité extrême de l’acte de terrorisme d’Etat en question qu’aucune circonstance ne saurait justifier « .
Il a souligné que « l’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité du Sahara occidental et dans toute la région « . Le ministre des Affaires étrangères a souligné, dans ce cadre, » la volonté et la capacité de l’Algérie d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances « .
Le professeur Carlos Ruiz Miguel considère que l’Algérie peut exiger de la » Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso, mission de maintien de la paix dans ce territoire non-autonome) de faire un rapport de terrain pour déterminer les responsables dans cette affaire ». « La Minurso est chargée du suivi de la situation du cessez-le-feu. Je pense que c’est tout à fait pertinent de la part de l’Algérie d’exiger un tel rapport. Bien sûr, l’Algérie peut obtenir des informations précises en s’appuyant sur d’autres sources pour savoir comment cet événement s’est produit. Elle peut notamment obtenir des renseignements à travers des données satellite, en collaboration avec la Russie par exemple. Il est vrai qu’un rapport d’une mission officielle des Nations unies renforcerait la positions de l’Algérie et son récit des événements « , explique Carlos Ruiz Miguel à Sputnik.
B. Chellali
Lemaghreb.dz, 08/11/2021
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