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Les autorités françaises ont alloué 302 millions d’euros pour indemniser et honorer les Harkis, les épouses et les enfants des défunts, dans une opération qui touchera 50 000 personnes, alors que les familles des victimes des essais nucléaires dans le désert algérien attendent une décision équitable depuis 2010, et qu’un seul dossier d’indemnisation a été approuvé.
Dans ce contexte, le projet de loi portant reconnaissance de la nation française envers les Harkis, leurs familles et les déportés d’Algérie, présenté par le Premier ministre John Castex, Florence Parly, ministre des Armées, et Genoviave Dariusac, ministre déléguée auprès du ministère des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants, a revu un exemplaire d' »Al-Shorouk ». Dont, que les autorités ont alloué un budget de 302 millions d’euros (4,832 milliards de centimes) à titre d’indemnisation des Harkis, de leurs enfants et des épouses des défunts.
Le document, qui a été déposé au niveau de l’Assemblée nationale française (Parlement) le 3 novembre 2021, indique le format de la procédure d’urgence, mais les estimations pour juillet 2021 concernant le nombre de Harkis déportés ou les épouses des défunts sont estimées à 7000 personnes, ce qui signifie que 7000 entre les Harkis ou leurs veuves. Le même document estime le coût financier de ce qu’il appelle la reconnaissance des Harkis par la France à environ 56 millions d’euros (90 milliards de DZD).
Le nombre d’enfants de Harkis nés en Algérie avant les déportations consécutives à l’accord de cessez-le-feu du 19 mars 1962 et l’indépendance plus tard en juillet 1962 atteint 18.000 personnes, et le coût financier de leur compensation financière est de 126 millions d’euros (200 milliards de DZD).
Les enfants des Harkis sont nés dans les structures d’hébergement et de transit qui leur ont été attribuées en France après l’indépendance de l’Algérie. Leur nombre, au 20 juillet 2021, atteint 10 000 personnes, alors que le coût financier de l’indemnisation de la reconnaissance s’élève à 90 millions d’euros (144 milliards de DZD).
Le nombre de Harkis, de leurs épouses et de leurs enfants ayant séjourné moins de 90 jours dans les centres d’hébergement et de transit que la France a désignés pour les accueillir après l’indépendance de l’Algérie s’élève à 15 000 personnes, et le coût financier de leur indemnisation à 30 millions d’euros (480 milliards de DZD).
Ces mesures françaises urgentes en faveur des traîtres de la révolution de libération, soulèvent des questions et des interrogations sur la politique de deux poids deux mesures des autorités françaises, en termes d’approbation de la reconnaissance en faveur des Harkis et de leurs familles, entraînant une compensation financière estimée à 302 millions d’euros.
En revanche, les dossiers d’indemnisation des victimes des essais nucléaires français dans le désert algérien sont restés enfermés dans les tiroirs, et un seul dossier a été indemnisé depuis l’adoption de la loi en 2010, et les déchets des essais sont restés sans nettoyage et provoquent toujours, selon les experts, des maladies et des défigurations pour les habitants de ces zones.
Echourouk Online, 07/11/2021
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