Algérie. Une diplomatie offensive

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Devant les membres des missions diplomatiques et consulaires algériennes, le président de la République a assigné au corps diplomatique des objectifs et des missions axées sur la nécessité de défendre les intérêts de l’Algérie dans tous les domaines.
L’allocution qu’il a prononcée, hier, fait office de feuille de route quant aux missions assignées au corps diplomatique appelé à faire preuve de plus d’audace, de sens de l’initiative, d’imagination pour faire de la destination Algérie un objectif essentiel dans leur travail.
Le pays est à un tournant décisif dans ses rapports avec la communauté universelle.
Pragmatisme dans la défense de ses intérêts, adaptation aux mutations mondiales en cours, en sont les ressorts les plus significatifs qui vont légitimer le redéploiement d’envergure de cet appareil diplomatique.
Notre région est particulièrement convulsionnée par des foyers de tension dans plusieurs Etats voisins, notamment au Sahara occidental avec la reprise des hostilités militaires entre le Front Polisario et les forces d’occupation marocaines, et la crise en Libye qui connaît encore des tensions dues aux multiples interventions étrangères, en sus du statu quo qui se poursuit dans la région du Sahel.
Dire que le péril est présent ne relève pas d’une vue de l’esprit, des indicateurs et des actes avérés le confirment.
Notre pays est ciblé par une série de manœuvres hostiles, dangereuses et systématiques, par des campagnes médiatiques mensongères, planifiées dans le cadre de ce qu’il est convenu de qualifier de guerre de quatrième génération.
Il faudrait manquer de perspicacité politique, d’intelligence tactique, pour ne pas prendre conscience des motifs les plus évidents qui nourrissent cette croisade contre l’Algérie.
L’animosité portée à l’encontre d’un pays reconnu pour sa fidélité aux principes de non-ingérence dans les affaires internes des Etats, dans la politique de dialogue inclusif des parties en conflit, dans son refus de cautionner le règlement de ces conflits par les armes, de garder une neutralité en toute circonstance, tout cela irrite ceux qui attisent les guerres et les suscitent, ceux qui ne respectent pas la souveraineté des Etats et la sécurité de leurs peuples.
Eu égard à toutes ces considérations et pour d’autres facteurs liés à des questions de géostratégie, la diplomatie algérienne doit redoubler d’efforts pour s’inscrire dans une stratégie globale devant préserver l’indépendance, la souveraineté et l’unité nationale.
En cette occurrence, la Communauté nationale à l’étranger, n’a jamais failli à l’appel de la patrie et recèle des compétences lui permettant d’apporter un plus qualitatif aux efforts de développement dans notre pays.
Quant à la diplomatie économique, nos diplomates sont désormais invités à se positionner à l’avant garde des efforts nationaux visant le renforcement de l’attractivité de l’Algérie.
La diplomatie économique, sans remplacer la diplomatie politique, en est devenue le complément inséparable.
Elle n’est plus l’expression d’une politique étrangère dans la mesure où elle touche au plus profond des économies nationales.
En prendre conscience est essentiel pour que le pays ne rate pas les innombrables possibilités de choix et d’action que le monde extérieur met à sa disposition.

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Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires : la feuille de route du président Tebboune

La conférence des chefs des missions diplomatiques et consulaires, présidée lundi par le Président Abdelmadjid Tebboune, se décline comme «une feuille de route», pour les diplomates, pour promouvoir la diplomatie (économique et politique) et la prise en charge des préoccupations de la communauté algérienne à l’étranger.

Le Président a donné une série d’orientations et d’instructions aux titres des «nouvelles missions» dévolues aux représentants diplomatiques, ajustées au contexte régional et international. Dans le discours d’ouverture de la conférence diplomatique, le président de la République a réaffirmé l’intérêt particulier accordé à la communauté algérienne à l’étranger et à la diplomatie économique. «J’accorde personnellement, dit-il, un intérêt particulier à notre communauté nationale à l’étranger.»
Il est impératif, enchaîne-t-il, de créer les mécanismes approprié pour son encadrement. «Il ne faut pas se limiter à la prise en charge des préoccupations de notre communauté, mais de renforcer ses liens avec son pays et l’impliquer dans le processus du développement économique, afin de renforcer l’influence de l’Algérie à l’étranger. La diaspora, rappelle-t-il, recèle des compétences et des capacités qui constituent une valeur ajoutée motivée par une volonté forte pour contribuer dans l’effort collectif à travers les échanges des expériences.» Par conséquent, le Président Tebboune ordonnera la mise en place de numéros verts et l’ouverture de canaux de communication électronique avec notre communauté expatriée.
Le Président a réitéré son engagement à la défendre, instruisant, sur-le-champs, les chefs des missions diplomatiques à prendre la défense des «intérêts des Algériens établis à l’étranger». Évoquant les difficultés auxquelles sont confrontés nos émigrés, souvent victimes d’injustices, le Président a exhorté les représentants diplomatiques et consulaires algériennes à leur constituer des avocats. Il ordonna également la création d’un fonds pour la prise en charge des frais de rapatriement des Algériens décédés à l’étranger et la mobilisation d’«accompagnateurs» pour assister les compatriotes en détresse. «Je me suis engagé à défendre n’importe quel Algérien partout dans le monde, même s’il est loin, il demeure algérien attaché à son pays, car il est sous la protection de l’État», a-t-il insisté.
Neila Benrahal

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Le sommet arabe se tiendra en mars prochain

Le renforcement de l’Union africaine (UA) est l’une des priorités de la diplomatie algérienne, a indiqué le président de la République, qui a insisté sur la poursuite des efforts pour consolider l’action arabe commune. «Le sommet arabe se tiendra en Algérie au mois de mars prochain», annonce le Président. Il a soutenu que cette «réunion sera une opportunité pour un engagement collectif pour le soutien à la cause palestinienne (…) et la mise à jour de l’Initiative arabe».
N. B.

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«L’Algérie nouvelle, l’aspiration civilisée des algériens»

La conférence diplomatique se tient au «bon moment», a estimé le président de la République. «Elle coïncide avec la célébration de du 1er novembre, date du déclenchement de la Révolution, qui constitue la référence de la diplomatie algérienne», dit-il. Cette rencontre est appelée à devenir une «tradition», à être programmée «chaque année ou chaque six mois, pour évaluer notre position et notre image à l’étranger», lance-t-il.
Le Président met en relief la contribution de la diplomatie pendant la guerre de Libération et après l’indépendance, insistant sur l’œuvre des générations successives de diplomates. «C’est à travers le parcours de générations, que les fondements de la politique étrangère ont été élaborés, dont le droit à l’autodétermination des peuples, le refus d’ingérence dans les affaires internes des pays, ainsi que le règlement pacifique des conflits, la promotion des droits de l’homme et de relations internationales et équilibrées». «L’Algérie nouvelle, mentionne-t-il, est l’aspiration civilisée de tous les Algériens.»
N. B.

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Ramtane Lamamra
«Rajeunir et renouveler la force diplomatique»

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a indiqué, lundi à Alger, que la conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes se tient dans un contexte de «dynamisme sans précédent» que connaît l’appareil diplomatique de notre pays, «grâce aux décisions prises récemment par le président de la République». Le MAE a rappelé, dans son discours d’ouverture de cette conférence, placée sous le thème «La diplomatie algérienne et les défis internationaux de l’Algérie nouvelle», que parmi ces décisions, figure la nomination de près de 80 chefs de missions (diplomatiques et consulaires) à l’étranger, ainsi que la création de 7 postes d’envoyés spéciaux chargés de l’activité internationale de l’Algérie. Des nominations, assure-t-il, qui renseignent sur les «intérêts et les priorités de la politique étrangère de notre pays dans le contexte actuel». Lamamra annonce, à l’occasion, que la présente «dynamique va se poursuivre par la finalisation des nominations à la tête des infrastructures centrales de la diplomatie algérienne». Il s’agit également de l’organisation de concours ouverts pour le renforcement de sa base, «à travers le recrutement de dizaines de diplomates comme attachés et secrétaires du ministère des Affaires étrangères», fait-t-il savoir.
Le ministre a assuré que «cette opération globale aura un grand effet pour donner un nouveau souffle à l’activité diplomatique, car elle prend en compte les critères professionnels, conformément à la volonté du président de la République de rajeunir et de renouveler le secteur, ainsi que l’augmentation de la représentation des femmes dans le corps diplomatique et la mobilisation des compétences riches des cadres supérieurs», soutient-il. Il a précisé que cela s’inscrit dans le cadre d’une approche intégrée, qui vise le renforcement de notre force diplomatique et son influence sur tous les plans, pour la préservation des intérêts suprêmes du pays.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger affirme que la «politique étrangère du pays est un prolongement ordinaire de la politique interne», dont le renforcement est soumis à sa promotion dans les forums internationaux.
S’adressant aux chefs des missions, Lamamra exhorte à «redoubler d’efforts et à s’adapter aux objectifs stratégiques» tracés par le président de la République, pour les «concrétiser dans le cadre du processus de l’édification de la nouvelle Algérie», insiste-t-il. Le ministre a ajouté que la mise en œuvre de ce processus passe par une «coordination solide et efficace» de tous les départements et les institutions de l’État. Il incombe aux diplomates de «s’ouvrir sur les opérateurs économiques publics et privés», vu que «les intérêts de l’Algérie sont indissociables», précise M. Lamamra.
De cette conférence, la première du genre, le ministre augure des «résultats concrets» en termes «d’actualisation et d’ajustement des outils de la diplomatie algérienne», pour l’engager sur les nouveaux mécanismes d’actions modernes. «Notre objectif majeur est de hisser haut le drapeau de l’Algérie et la défense de sa souveraineté, son indépendance nationale et son intégrité territoriale, ainsi que les valeurs de la Révolution du 1er novembre». N. Benrahal

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Salima Abdelhak, ambassadrice d’Algérie à La Haye
«La diaspora et la diplomatie économique, priorités du Président Tebboune»

«La diaspora et la diplomatie économique sont les deux priorités définies par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans ses orientations aux chefs de missions diplomatiques et consulaires. Le Président a identifié deux priorités : la communauté nationale à l’étranger et la diplomatie économique», a soutenu l’ambassadrice d’Algérie à La Haye, Salima Abdelhak.
Soulignant que le chef de l’État a eu à répéter, lors de son allocution, «les principes de notre politique étrangère», la diplomate algérienne a expliqué qu’il s’agit aujourd’hui «de regarder les approches et les moyens de mettre en œuvre cette politique, de faire connaître l’Algérie et d’assurer sa présence aux niveaux régional et international».

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Leila Zerrougui, Envoyée spéciale chargée des grands partenariats
«Une rencontre de grande importance»

L’Envoyée spéciale, chargée des grands partenariats, Leila Zerrougui, a souligné lundi la «grande importance» de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, car réunissant pour la première fois tous les membres du corps diplomatique algérien.
Dans une déclaration à l’APS, Mme Zerrougui a indiqué que «c’est pour la première fois que tous les ambassadeurs algériens en fonction ou qui prendront leurs fonctions se réunissent avec les cadres du ministère des Affaires étrangères, mais aussi avec le président de la République, en présence du Premier ministre et d’autres ministres».
Mme Zerrougui a précisé que «la conférence permet aux diplomates algériens d’avoir une vision globale, à travers les orientations des responsables, que ce soit du président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui a donné des directives, du Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, ou celles des hauts fonctionnaires des différents ministères et institutions, qui collaborent avec les diplomates à l’étranger pour mener à bien leur travail».

EL MOUDJAHID, 09/11/2021

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