Maroc Confidentiel

Mort d’un haut officier : Le Polisario dément

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Alger, 17 novembre (EFE) – Le Front Polisario a dénoncé aujourd’hui la mort de 12 civils sahraouis dans deux attaques de drones qu’il attribue au Maroc dans les soi-disant « zones libérées » de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental et a démenti les informations de presse selon lesquelles un « officier supérieur sahraoui » a été tué dans une attaque marocaine. S’adressant à Efe, une source du Polisario, qui a demandé à ne pas être identifiée, a expliqué que l’attaque la plus meurtrière, dans laquelle onze onze civils auraient été tués, a eu lieu le 15 dans la région de Mijek, dans la bande du Sahara occidental qui reste contrôlée par le groupe indépendantiste sahraoui.

Les attentats à la bombe présumés sont similaires à l’attaque d’il y a une semaine qui a tué trois civils algériens qui conduisaient un convoi de trois camions sur la route à travers le désert entre la frontière algérienne et la capitale mauritanienne Nouakchott. Le gouvernement algérien, qui a rompu en août ses relations diplomatiques avec Rabat, a dénoncé l’attaque à l’ONU, qui fait l’objet d’une enquête de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO).

La situation est tendue dans la région depuis que les troupes marocaines sont entrées dans la zone démilitarisée de Guerguerat, qui sépare la Mauritanie des territoires occupés par le Maroc en 1975, il y a un an, pour démanteler un sit-in de civils sahraouis qui protestaient contre l’utilisation commerciale de la zone contestée par Rabat et Nouakchott.

Le lendemain, le Front Polisario a considéré l’action militaire marocaine comme une violation de l’accord de cessez-le-feu signé sous les auspices de l’ONU en 1991 et a lancé des opérations de harcèlement militaire contre le mur érigé par le Maroc au Sahara occidental.

Le Polisario insiste, en outre, sur le fait que la seule solution consiste à organiser la consultation pour l’autodétermination convenue par les deux parties il y a 30 ans et admet que l’accord signé alors doit être actualisé.

Le Maroc, pour sa part, refuse de parler de la possibilité d’une indépendance du Sahara occidental et assure qu’il n’est disposé à négocier qu’une « large autonomie », à condition que la souveraineté marocaine sur le territoire soit d’abord reconnue. EFE

Swissinfo, 17/11/2021

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